Offre spéciale d'une durée limitée: économisez sur une ou deux cartes CAA Classique.

2018 Mazda CX-5 OA.jpg
Essai routier

MAZDA CX-5 2018

Les ingénieurs lui ont dessiné un habitacle aussi soigné que ceux des VUS de luxe

29 mars 2017

L'essentiel à retenir

Points positifs

  • Comportement routier dynamique
  • Roulement équilibré
  • Insonorisation améliorée
  • Finition presque luxueuse
  • Commandes généralement claires

Points négatifs

  • Puissance adéquate sans plus
  • Moteur bruyant en accélération
  • Espace intérieur limité
  • Coffre restreint pour un VUS

Survol

Un peu moins de cinq ans après son lancement, le Mazda CX-5 a fait l’objet de plusieurs changements en 2017. Pas de révolution mécanique au programme, certes, mais la silhouette redessinée, le nouvel intérieur et les nombreux détails révisés ont suffi pour parler d’une refonte majeure.

Pour 2018, Mazda a poussé la note un peu plus haut en ajoutant un système de désactivation des cylindres au moteur de 2,5 litres livré dans toutes les version automatiques. Le constructeur a aussi rendu plus accessibles les caractéristiques d'assistance à la conduite regroupées dans l'ensemble iActivSense, en plus d'ajouter le freinage automatique d'urgence dans toutes les versions.

Les détails concernant les modèles 2019 n'étaient pas encore tous connus au début de novembre 2018, mais Mazda a confirmé l'arrivée des dispositifs Android Auto et Apple CarPlay dans toute la gamme. Le moteur turbo déjà offert dans les Mazda 6 et Mazda CX-9 devrait également migrer sous le capot des Mazda CX-5 haut de gamme, une bonne nouvelle pour les amateurs de performance.

Mazda construit toujours le CX-5 au Japon, comme tous les modèles de sa gamme canadienne, à l'exception de la Mazda 3.

Verdict

Le Mazda CX-5 redessiné suit la voie tracée il y a un an par son grand frère, le Mazda CX-9. Les concepteurs ont peaufiné son raffinement, jadis trahi par un niveau sonore intérieur trop élevé. Les stylistes lui ont dessiné tout un habitacle, aussi soigné que dans les VUS de luxe d’entrée de gamme. Et les ingénieurs ont préservé les réglages dynamiques qui rendent le véhicule si agréable à manier, et qui devraient aller à merveille avec le moteur turbo attendu pour 2019. Il ne manque que plus d'espace (surtout à l'avant) et un côté pratique plus affirmé pour que le Mazda CX-5 2018 accomplisse tout ce qu'on attend d'un multisegment si bien tourné.

Évaluation

Carrosserie et habitacle

Mazda est passé maître dans l’art de donner un air de famille à toute sa gamme. Le Mazda CX-5 2018 ressemble à s’y méprendre au Mazda CX -9... à environ 50 cm près en longueur. D’ailleurs, la seule dimension qui a changé en 2017 est la hauteur; elle a diminué de 3 cm, ce qui donne une allure plus athlétique au véhicule.

Ce changement a eu une légère incidence sur le dégagement pour la tête, qui a baissé d’environ 1 cm à l’avant. À l’inverse, les occupants arrière bénéficient de 1 cm de plus pour s’étirer les jambes à l’arrière. Ils peuvent d’ailleurs accéder plus facilement à la banquette grâce à l’ouverture agrandie des portières – elles s’ouvrent maintenant à -80 degrés plutôt que 74.

En fin de compte, l’habitacle ne donne pas l’impression d’être plus ou moins logeable qu’avant. Il demeure dans la bonne moyenne de la catégorie à cet égard, mais les champions de l’espace que sont les Honda CR-V et Toyota RAV4 continuent d’en offrir plus à leurs occupants.

L’examen du compartiment de charge – ainsi que des volumes utiles publiés – joue aussi en faveur des deux rivaux du Mazda CX-5. Cela dit, le Mazda est un des rares utilitaires compacts de grande diffusion qui offre des parois couvertes de tapis; ce détail d’apparence anodin réduit l’usure tout en améliorant l’insonorisation.

Désormais inclinables et moins verticaux, les dossiers de la banquette arrière forment une surface plus plane qu’avant avec le plancher du coffre lorsqu’ils sont rabattus. Le Mazda CX-5 est toujours un des rares VUS compacts qui propose une section centrale repliable de manière indépendante; cela permet par exemple de transporter deux occupants arrière et des bâtons de hockey en même temps.

De retour à l’avant, les concepteurs ont consacré beaucoup d’efforts à peaufiner la position de conduite. Ils se sont assurés de centrer le volant précisément et ont déplacé les accoudoirs pour accentuer la sensation d’occuper un cockpit tout en rehaussant le confort durant les longs trajets. Le résultat donne davantage l’impression de conduire une voiture sportive qu’un utilitaire.

Il serait très agréable pour tous si ce n'était du repose-pied légèrement trop haut et, surtout, de la console centrale beaucoup trop large. Celle-ci finit pas nuire sérieusement au confort des conducteurs de grande taille durant les longs trajets. Le Mazda CX-5 ne sera peut-être pas le favori de ceux qui veulent dominer la route, bien que le réglage en hauteur permette un compromis acceptable entre les deux extrêmes.

La finition a également fait l’objet d’une attention particulière, puisque Mazda souhaite donner une image haut de gamme à ses produits. Le premier CX-5 tenait déjà son bout à cet égard; la version renouvelée va encore plus loin avec ses surfaces souples omniprésentes et ses accents métallisés de belle facture. Les garnitures deux tons optionnelles avec certaines couleurs dans le modèle GT ont fière allure, tandis que les sièges en similicuir et suède de la version GS donnent une intéressante touche de classe pour un modèle de milieu de gamme.

Sur le plan des commodités, saluons la présence d’un volant et de sièges arrière chauffants, d’un frein de stationnement électrique avec fonction de retenue automatique à l’arrêt ainsi que d'un hayon électrique. L'arrivée des interfaces Android Auto et Apple CarPlay, promise pour 2019, permettra de réduire autant que possible la distraction qu'entraîne l'utilisation d'un système multimédia. Bonne nouvelle: tous les propriétaires de modèles d'occasion muni du dispositf Mazda Connect pourront mettre à jour leur véhicule pour ajouter les deux interfaces.

Ne cherchez toujours pas de palettes de changements de rapports derrière le volant, ni de toit ouvrant panoramique, puisqu'ils sont toujours absente du catalogue.

Sécurité

Mazda réservait auparavant les caractéristiques de sécurité de pointe à la version haut de gamme GT. Pour 2018, le constructeur a ajouté le freinage automatique d'urgence à basse vitesse dans tous les modèles, ce qui constitue un bon pas en avant. Les acheteurs d’un modèle GS ont également accès à l’alerte de suivi de voie avec correction automatique de trajectoire, aux feux de route automatiques et au régulateur de vitesse adaptatif – maintenant muni d’une fonction d’arrêt-départ dans la circulation. Comme pour la version GT, il faut toutefois opter pour un ensemble optionnel. On s'attend à ce que Mazda offre toutes ces caractéristiques sans supplément dans les GS et GT pour 2019.

Le Mazda CX-5 devient le premier utilitaire compact muni de phares DEL dans toutes les versions. Lorsqu'ils sont équipés d'une fonction pivotante en virage (version GT), ils sont parmi les rares systèmes d'éclairage qui obtiennent la note maximale de 4/4 au test de l’Insurance Institute for Highway Safety.

Résultats aux tests de protection à l'impact

National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA)
Note globale: 5 / 5
Frontal: 5 / 5
Latérale: 5 / 5
Capotage: 4 / 5

Insurance Institute For Highway Safety
(IIHS)
Frontal: 4 / 4
Frontal à faible chevauchement:
- côté conducteur: 4 / 4
- côté passager: 4 / 4
Latéral: 4 / 4
Arrière: 4 / 4
Résistance du toit: 4 / 4

Parmi les meilleurs de la catégorie

Mécanique

Même si Mazda Canada reste muet à ce sujet pour le moment, la société ne semble pas en voie de tenir sa promesse d'équiper le Mazda CX-5 d'un moteur diesel optionnel. Il ne faut pas vraiment s'en surprendre, avec toute la mauvaise presse qui entoure désormais ce type de motorisation.

En lieu et place, des documents internes de l'organisation destinés à ses concessionnaires évoquent clairement l'arrivée d'un moteur turbo dans la gamme en 2019. Il s'agirait, bien sûr, du même quatre cylindres de 2,5 litres suralimenté qui officie sous le capot du Mazda CX-9 et de certaines versions de la Mazda 6. Ses 227 chevaux et son couple de 310 livres-pied donneront probablement une aisance jamais vue dans un CX-5 à ce jour.

D’ici à son arrivée, les acheteurs peuvent opter pour l’un des deux moteurs offerts depuis 2014. En fait, la grande majorité obtiendra un quatre cylindres de 2,5 litres à injection directe, puisque c’est la motorisation obligatoire avec la transmission automatique. Le moteur de 2 litres est réservé à la version GX manuelle à deux roues motrices, qui trouve très peu de preneurs.

L'ajout d'un système de désactivation des cylindres n'a pas changé la puissance maximale du moteur de 2,5 litres, toujours fixée à 187 chevaux. Le couple maximal est également resté le même, à 185 livres-pied. Absolument imperceptible en conduite, le dispositif fait baisser la consommation combinée de 0,2 L/100 km sur papier - une différence aussi peu perceptible en conduite réelle.

La boîte de vitesses automatique à six rapports passe un peu moins vite qu'avant de la première à la deuxième vitesse – un souhait formulé tant par les propriétaires de CX-5 que par la presse spécialisée. Elle rétrograde sans délai lorsque c'est nécessaire, mais elle s'avère parfois sèche entre les premiers rapports, particulièrement à froid.

Dans les mêmes conditions, le moteur se manifeste encore trop bruyamment en accélération. Il faut dire qu’il a souvent besoin d’être fortement sollicité pour répondre aux attentes. L’excellent châssis du Mazda CX-5, toujours aussi dynamique et équilibré, s'accommodera sans doute sans problème du moteur turbo.

Alerte au cliché : le qualificatif « sport », trop souvent accolé à tort au nom « utilitaire », va toujours comme un gant au CX-5. Virée sur une route tortueuse à souhait à l’appui. Mais désormais, il est aussi plus facile d’apprécier un long trajet dans le véhicule Mazda le plus vendu au pays.

Nous avons avalé plus de 2000 km en une semaine dans le CX-5 à l'automne 2018, notamment afin de nous rendre au Festival des essais de l'Association des journalistes automobiles du Canada. Parcourue en grande partie sur les autoroutes 40, 20 et sur l'interminable 401, cette distance a permis de confirmer une nette réduction des bruits de vent autour du pare-brise et des portières. Le sifflement des pneus est aussi très bien filtré, au point de faire du Mazda CX-5 un des modèles les plus silencieux de son créneau.

À cela s'additionne un roulement très conciliant, malgré la présence de jantes de 19 pouces dans notre modèle d'essai. Dommage que la position de conduite fatigante vienne jeter de l'ombre sur ce bilan positif.

Fiche technique