La rentrée s’annonce difficile autour des écoles. Voici pourquoi et comment faire votre part.

Publié le 30 juillet 2020

Les habitudes des conducteurs ont été modifiées par la pandémie de COVID-19 et le confinement. Avec la rentrée scolaire au détour et les règles sanitaires qui imposent des changements, le nombre de voitures qui circuleront près des écoles grimpera en flèche, causant assurément un grand désordre. Chaque année, CAA-Québec dénonce ce danger et espère toujours qu’aucun cas malheureux ne survienne, mais essayons cette année d’éviter la catastrophe. Redoublons de prudence et rappelons-nous quelques éléments de sécurité de base aux abords des écoles.

On prévoit d’ailleurs beaucoup plus de va-et-vient autour des écoles et dans les zones scolaires, alors que le transport par autobus est perturbé par les mesures sanitaires. De 72 enfants par autobus jaune, on ne pourra qu’en transporter 48, ce qui risque forcément d’augmenter le nombre de parents qui iront reconduire leurs rejetons en véhicule, d’enfants qui trottineront, marcheront ou encore qui enfourcheront leur vélo pour retrouver les amis dans la cour d’école.

Les cinq règles d’or de la sécurité routière aux abords des écoles

  • On conduit dans le respect des règles. On signale, on boucle la ceinture, on s’assure que le siège de bébé est bien attaché. Mais au-delà des règles de base, on peut aussi se stationner un peu plus loin, dans un endroit sécuritaire, et marcher les derniers mètres. On débarque toujours son enfant du côté trottoir.
  • On prend le temps de bien faire les choses. On quitte la maison quelques minutes plus tôt que prévu pour se donner tout le temps de réaction nécessaire face aux imprévus. Pas question d’accélérer pour rattraper ce petit retard: les limites de vitesse sont généralement de 30km/h dans les zones scolaires et ne peuvent excéder 50km/h. Depuis août 2019, les amendes pour excès de vitesse dans ces zones sont doublées lors de la période scolaire.
  • On respecte la signalisation. Les zones scolaires sont des zones à risque et elles ont une signalisation les annonçant, notamment pour les passages pour écoliers, les limites de vitesse en heure scolaire ou le signal avancé d’arrêt d’autobus. De plus, les débarcadères s’accompagnent d’indications claires. Lorsqu’on vient déposer son enfant en voiture, on n’a aucune raison de plaider l’ignorance des règles de sécurité.
  • On écoute les brigadiers scolaires. L’article 311 du Code de la sécurité routière est clair: toute personne doit, malgré une signalisation contraire, obéir à l’ordre d’un brigadier scolaire au même titre qu’un agent de la paix, lorsque celui-ci dirige la circulation.
  • On s’arrête quand l’autobus scolaire s’immobilise. Le conducteur d’autobus signalera d’abord son intention d’arrêter avec les feux jaunes ou les feux de détresse. S’en suivront les feux rouges clignotants et l’activation du panneau d’arrêt. À cette étape, arrêtez-vous à cinq mètres de l’autobus, faute de quoi vous êtes passibles d’une amende de 200$ à 300$ et de l’inscription de neuf points d’inaptitude à votre dossier d’automobiliste, ou d’une amende de 80$ à 100$ si vous êtes à vélo. La seule situation où vous pouvez continuer votre route, c’est lorsque l’autobus se trouve sur la voie inverse d’une chaussée séparée par un terre-plein. Vous pouvez repartir quand les feux sont éteints et que le panneau d’arrêt est replié. Assurez-vous tout de même que la voie est libre et qu’il n’y a plus d’enfants.

Quelques conseils à suivre en tout temps

  • Attention aux distractions. On laisse le cellulaire dans ses poches ou fixé de façon sécuritaire au tableau de bord. On ne tente pas de changer de station de radio dans une zone scolaire. On garde les deux mains sur le volant plutôt que d’enfiler un sandwich-déjeuner pendant une conférence téléphonique. Dans l’auto, le conducteur doit conduire et éviter autant que possible toutes distractions pour la sécurité de ses passagers et des autres usagers de la route.
  • Établir un contact visuel avec les enfants avant d’entamer une manœuvre. Les enfants agissent de façon imprévisible par moments, ce qui rend le contact visuel nécessaire avant d’entamer toute manœuvre.
  • On relâche la pédale de l’accélérateur. On ne le dira jamais assez, mais la vitesse est le comportement dangereux qui revient malheureusement le plus souvent chez les conducteurs. Lors d’une collision, la probabilité d’un décès passe de 10% quand un véhicule circule à 30km/h à 75% lorsqu’il roule à 50km/h. Et n’essayez pas 70km/h, on approche du 100% (source: SAAQ). De grâce, on ralentit, surtout en zones scolaires et aux abords des écoles.
  • Prudence, prudence, prudence. Comme le dit si bien l’adage, on n’est jamais trop prudent. Vous pensez être prudent? Soyez-le encore plus. On regarde une fois de plus des deux côtés de la rue avant de repartir. On prend une seconde de plus à un arrêt obligatoire. On respecte les traverses piétonnières. Ces quelques secondes de plus pour s’assurer que la voie est libre peuvent faire la différence entre poursuivre son chemin de façon sécuritaire ou un accident malheureux.
  • Conseillez, accompagnez, responsabilisez vos enfants. Commencez tôt à suggérer des comportements positifs chez vos enfants, surtout lorsqu’ils commenceront à se rendre à l’école de leur propre chef. Faites la route avec eux au début et expliquez, par exemple, les différents panneaux de signalisation. Montrez-leur à ne traverser qu’aux intersections et à regarder des deux côtés de la rue avant de le faire. En prenant de bonnes habitudes très tôt, vos enfants seront davantage responsabilisés et nous pouvons tous ensemble espérer un meilleur bilan routier.

Ensemble, faisons de cette rentrée scolaire un heureux succès pour nos enfants. Soyons respectueux des règles élémentaires en zones scolaires et près des écoles. Respectons les brigadiers scolaires. Et tous ensemble chantons: «Vive le chauffeur d’autobus, d’autobus, d’autobus»!