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Essai routier

VOLKSWAGEN Jetta 2019

Un beau mariage de frugalité, de fougue, d'espace et d'agrément de conduite

1 mai 2019

L'essentiel à retenir

Points positifs

  • Comportement routier sûr et stable
  • Reprises vigoureuses
  • Transmission automatique efficace
  • Très faible consommation d’essence
  • Habitacle et coffre vastes
  • Commandes assez simples

Points négatifs

  • Suspension parfois sèche (R-Line)
  • Direction surassistée
  • Sièges avant trop longs pour de petits occupants
  • Finition ordinaire pour le prix
  • Assistance à la conduite seulement optionnelle

Survol

Après huit ans dans le même moule, la Volkswagen Jetta change de peau pour 2019, en plus de migrer sur la plateforme modulaire qu’emploient toutes les Volkswagen récentes à traction. Les modèles canadiens proposent encore une boîte manuelle en plus de la nouvelle automatique à huit rapports.

Toutes les versions comptent sur le quatre cylindres de 1,4 litre turbo lancé en 2016, sauf la sportive GLI, qui a l’exclusivité d’un moteur de 2 litres plus puissant d’une suspension arrière indépendante.

Volkswagen construit la Jetta à son immense complexe de Puebla, au Mexique.

Verdict

Si toutes les berlines compactes mariaient frugalité, fougue, espace et aplomb routier aussi habilement que la Volkswagen Jetta, la catégorie cèderait peut-être moins de terrain à des VUS souvent plus petits et plus coûteux. Cet amalgame de qualités se paie toutefois plus cher qu’avant, sans compter le supplément que facture encore Volkswagen pour les caractéristiques de sécurité avancée. Malgré cela, à lui seul, l’agrément de conduite convaincra sans doute plusieurs indécis.

Évaluation

Carrosserie, habitacle et espace de chargement

La Volkswagen Jetta redessinée paraît plus grande que sa devancière, et les chiffres le prouvent. Par exemple, la longueur dépasse maintenant 470 cm; c’est 5 cm de plus que pour l’ancien modèle, et pas moins de 32 de plus qu’il y a quinze ans!

Curieusement, les mesures de l’intérieur ont légèrement diminué. La Jetta demeure quand même une des compactes les plus logeables sur le marché, avec la capacité d’accueillir aisément deux adultes à l’arrière.

Les sièges avant affichent une fermeté toute germanique qui n’a pas dérangé nos essayeurs. Ils reculent loin, ils présentent une longue assise et ils sont plutôt bas. Idéale pour les conducteurs de grande taille, cette recette a tellement déplu à nos essayeurs de petite stature qu’elle les empêcherait de se procurer l’auto. Hélas, un accoudoir central fixe – et trop court – a remplacé l’ancien accoudoir coulissant et réglable en hauteur. Avis aux intéressés: ce dernier apparaît encore dans la Golf...

Trop basse pour bien soutenir les cuisses, la banquette arrière comporte cependant un dossier bien formé. Il reste une dénivellation avec le plancher du coffre lorsqu’on replie ses deux sections, ce qui peut nuire au chargement d’objets longs. À ce propos, Volkswagen a supprimé la trappe centrale qui permettait, par exemple, de charger des bâtons de hockey tout en conservant les deux places latérales. Une fois de plus, la Golf continue de l’offrir.

En revanche, le coffre de la Jetta reste l’un de ses points forts. Les chiffres du constructeur annoncent une baisse de volume de 41 litres, mais la cavité demeure assez large, haute et longue pour accommoder quantité d’objets encombrants. Le couvercle continue de se soulever au complet à l’ouverture grâce à un mécanisme à ressort, tandis qu’une poignée intérieure permet de le fermer aisément.

Le tableau de bord allie sobriété et fonctionnalité, dans la plus pure tradition de Volkswagen. Orienté vers le conducteur, le bloc central présente un écran tactile un peu trop sensible, mais tout de même rapide et facile à apprivoiser. Nous aurions préféré de vrais boutons plutôt que des commandes à effleurement sur son pourtour, mais au moins, des molettes de volume et de syntonisation sont au programme. Tous les modèles proposent Android Auto et Apple CarPlay.

Les versions Execline et GLI affichent une instrumentation entièrement numérique et hautement personnalisable qui augmente le cachet de l’habitacle. Autrement, la finition demeure plutôt austère, et certains plastiques bon marché rappellent l’ancienne génération de la Jetta... qui coûtait toutefois beaucoup moins cher.

Autres faits saillants

Accès à l’habitacle compliqué par la position basse des sièges et du seuil de portières. Celles-ci ouvrent grand à l’avant, mais pas assez à l’arrière.

Commodités: sièges chauffants maintenant de série. Volant chauffant réservé à l’ensemble Hivernal de l’Execline et à la GLI. Espaces de rangement restreints.

Éclairage intérieur: comme d’habitude chez Volkswagen, tous les interrupteurs sont illuminés sans exception. Luminosité du tableau de bord insuffisante pour certains essayeurs. La commande de cette fonction est enfouie dans les menus de l’écran central, ce qui nuit à la sécurité. L’éclairage ambiant du tableau de bord a plu à de nombreux essayeurs; il est compris dans le groupe R-Line ainsi que les versions Execline et GLI.

Caractéristiques de sécurité

  • Freins antiblocage avec répartition électronique de la puissance et assistance au freinage d’urgence
  • Régulateur de stabilité avec système antipatinage
  • Coussins gonflables frontaux
  • Coussins gonflables latéraux avant
  • Rideaux gonflables latéraux
  • Ceintures de sécurité avant munies de prétendeurs
  • Cinq appuie-tête; ceux de l’avant et de la place centrale arrière sont réglables
  • Caméra de recul
  • Système de surveillance des angles morts avec alerte de circulation transversale arrière, alerte de collision frontale imminente avec freinage automatique d’urgence, alerte de suivi de voie et régulateur de vitesse adaptatif (compris dans l’ensemble Aide à la conduite des Highline, Exceline et GLI, non offerts dans la Comfortline)

Résultats aux tests de protection à l'impact

National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA)
Note globale: 5 / 5
Frontal: 4 / 5
Latérale: 5 / 5
Capotage: 4 / 5

Insurance Institute For Highway Safety (IIHS)
Frontal: 4 / 4
Frontal à faible chevauchement:
- côté conducteur: 4 / 4
- côté passager: 4 / 4
Latéral: 4 / 4
Arrière: 4 / 4
Résistance du toit: 4 / 4

Visibilité

Bonne vers l’avant, mais le montant central large crée un important angle mort du côté conducteur pour une personne de taille moyenne. Les rétroviseurs trop petits ne compensent qu’en partie; le système de surveillance des angles morts fait le reste, mais il n’est pas offert dans la version Comfortline.

Phares: les phares DEL à réflecteurs des Jetta Comfortline et Highline fournissent une luminosité trop faible en mode croisement selon l’Insurance Institute for Highway Safety. À l’inverse, les projecteurs DEL des versions Execline et GLI n’éclairent pas assez en mode route. De série: allumage/extinction des phares et activation des feux de route, tous automatiques.

Inspection

Nous avons constaté les éléments suivants lors de notre visite au Centre d’expertise technique de CAA-Québec:
  • Capot soutenu par une béquille de flexibilité inhabituelle
  • Réservoir de lave-glace situé du côté conducteur, ce qui rend l’appoint d’urgence sur la route plus hasardeux
  • Volkswagen a prévu une borne de mise à la terre séparée de la batterie, utile pour le survoltage, mais elle est très difficile d’accès avec des câbles standard
  • Excellente protection antirouille partout sous le véhicule
  • Suspension arrière à poutre de torsion beaucoup plus simple à entretenir que l’ancienne configuration à bras multiples
  • Réservoir d’essence et tuyau de remplissage en plastique, à l’épreuve de la corrosion
  • Trappes d’accès dans les passages de roues pour le remplacement des ampoules
  • Peinture fragile: malgré l’épaisseur de la couche, elle était déjà très égratignée avec moins de 1000 km au compteur; une protection sera de mise

Mécanique

Avec quelques années de retard sur la Golf, la Volkswagen Jetta vient de migrer sur la plateforme MQB de Volkswagen. Cette structure hautement modulable sert dorénavant à l’ensemble des modèles du groupe munis d’un moteur transversal et de roues avant motrices. Évidemment, elle convient aussi à leurs dérivés à traction intégrale, y compris la Golf SportWagen et le gros VUS Atlas.

Tant la structure que la carrosserie comportent une forte proportion d’acier à ultra-haute résistance pressé à chaud, ce qui augmente leur rigidité et diminue leur poids. La suspension arrière à poutre de torsion réduit également la masse de 20 kg par rapport à l’ancienne configuration indépendante à bras multiples. Cette dernière demeure au rendez-vous dans la version GLI, qui a une vocation plus sportive. La GLI comporte d’ailleurs des réglages plus fermes que les autres, qui s’appliquent également dans la Highline avec ensemble R-Line.

Toutes les Jetta «ordinaires» ont conservé le même quatre cylindres turbo de 1,4 litre à injection directe qui est apparu dans la gamme en 2016. Il affiche 147 chevaux cette année, soit 3 de moins qu’en 2017. Son couple maximal de 184 livres-pied est intact, et il s’affiche toujours dès 1500 tours/minute. La transmission automatique compte maintenant huit rapports, soit deux de plus qu’avant. La plupart des acheteurs la retiendront, mais les plus enthousiastes opteront avec plaisir pour la manuelle à six vitesses, que Volkswagen propose dans toutes les versions de la gamme.

La GLI continue de se distinguer par son moteur plus vigoureux: la puissance grimpe à 228 chevaux, et le couple, à 258 livres-pied, gracieuseté d’un moteur de 2 litres turbo identique à celui de la Golf GTI. En plus de la boîte manuelle, le catalogue propose une automatique à double embrayage à sept rapports avec palettes derrière le volant.

Un différentiel mécanique à glissement limité plaque la puissance au sol, tandis que des amortisseurs adaptatifs optimisent la tenue de route. Les modes Eco, Normal Sport et Individual modifient leur réponse ainsi que celle de la direction, de l’accélérateur et de la boîte automatique. Cette caractéristique apparaît également dans l’ensemble R-Line et dans la finition Execline, de même qu’un vecteur de couple électronique qui agit sur les freins pour améliorer le comportement en virage.

Autre fait saillant

Consommation: Ressources naturelles Canada annonce une moyenne ville-route de 7 L/100 km pour la Jetta. Nous avons presque atteint cette cote officielle avec notre résultat de 7,1 L/100 km sur un parcours mixte. Cela dit, un essayeur a réussi à obtenir 6,4 L/100 km lors d’un trajet mené principalement sur l’autoroute, avec quatre adultes et quelques bagages à bord. Impressionnant!

Impressions de conduite

La Volkswagen Jetta n’est sans doute plus la berline sport à rabais qu’elle a déjà été, mais elle reste une des voitures les plus agréables à conduire dans sa catégorie. Tous nos essayeurs ont apprécié le souffle du moteur turbo à bas et à moyen régime; l’entrée sur l’autoroute et les dépassements s’exécutent vivement et en toute aisance.

La nouvelle boîte automatique rétrograde sans délai pour contribuer à ces reprises rapides. Encore heureux, puisqu’elle passe tout aussi vite aux rapports supérieurs pour favoriser l’économie d’essence. Ce faisant, elle tient le moteur à des régimes très bas qui font ressortir sa sonorité peu flatteuse. La trame sonore s’améliore en pleine accélération, puis se transforme en un silence de bon aloi à vitesse de croisière.

Stable et rectiligne sur l’autoroute, la Jetta sait aussi enchaîner les virages avec aplomb. La voiture suit bien la trajectoire demandée sans manifester de sous-virage apparent en conduite sportive. La caisse penche sensiblement, mais le retour à une poutre de torsion n’occasionne pas les rebonds qu’on ressent dans certaines concurrentes ainsi équipées. Les amortisseurs sport du groupe R-Line ne réussissent toutefois pas à filtrer toutes les imperfections avant qu’elles dérangent les occupants.

De plus, la Jetta cache mal son format «jumbo» pour une compacte; certaines rivales sont plus agiles, Mazda 3 en tête. Celle-ci propose aussi une direction plus directe et mieux dosée que la Volkswagen, dont le volant s’avère un peu trop léger. Le mode Sport améliore un peu la sensation. La GLI changera sans doute cette perception, mais il faudra y mettre le prix. Nous espérons pouvoir l’échantillonner bientôt pour en juger.

Autres faits saillants

Freinage: pédale enfin raffermie, après des années de réactions spongieuses. Réponse rapide et très facile à moduler. Arrêts d’urgence stables et rectilignes.

Assistance à la conduite: tous les dispositifs interviennent de manière quasi imperceptible; chose rare, nous n’avons même pas senti le besoin de désactiver l’alerte de suivi de voie durant notre essai. Compris dans l’ensemble Aide à la conduite, le régulateur de vitesse adaptatif ne comporte pas de mode classique, ce qui pourrait fortement déplaire à certains conducteurs. Consolation: le mode adaptatif est l’un des plus efficaces et progressifs sur le marché.

Fiche technique