TOYOTA RAV4 2026

S’il est un véhicule qui n’a plus besoin de présentation, c’est bien le Toyota RAV4. Celui qui entame pour 2026 sa trentième année-modèle au Canada est devenu, au fil des ans, le véhicule le plus vendu au pays – exception faite des camionnettes pleine grandeur, qui dominent toujours le marché. Plus de 77 000 exemplaires ont ainsi trouvé stay that waypreneur en 2024, en plus des 475 000 qui ont valu au RAV4 le second rang du palmarès global des ventes au sud de la frontière.

Malgré cette situation enviable, Toyota ne pouvait pas s’asseoir trop longtemps sur ses lauriers. Plusieurs concurrents de son modèle vedette ont fait peau neuve depuis la sa dernière refonte, y compris le Honda CR-V, le Hyundai Tucson et le Nissan Rogue. Dans ce contexte, les failles du RAV4 en matière de finition, de roulement et d’insonorisation devenaient de plus en plus flagrantes.

Entre donc en scène la sixième génération du VUS de Toyota, qui se caractérise d’abord par l’abandon d’une motorisation strictement à essence. Chacune des versions du RAV4 est désormais hybride, un peu comme pour la fourgonnette Sienna et la berline Camry. L’usine de Cambridge, en Ontario, assemblera tous les modèles non branchables, majoritaires dans la gamme. Les trois déclinaisons enfichables proviendront toujours du Japon.

L’une de ces dernières porte d’ailleurs le nom de GR Sport, et s’habille notamment de jupes de bas de caisse, de jantes de 20 pouces uniques, d’accents noirs ainsi que d’un bouclier avant d’allure dynamique. Les 320 chevaux de la mécanique rechargeable appuient ces aspirations sportives; d’ailleurs, les deux seuls autres modèles branchables de la gamme porteront les lettres SE et XSE, également associées à la branche dynamique du constructeur.

Deux autres lignées du RAV4 2026 arborent chacune leur signature visuelle distincte. D’abord la famille Core, constituée des modèles LE, XLE et Limited, qui devrait compter pour la majorité des ventes selon le constructeur. Puis la livrée Woodland, qui pousse plus loin le concept hors route «léger» qu’incarnait la version Trail depuis 2019.

Dans tous les cas, les dimensions générales et l’espace intérieur restent les mêmes qu’auparavant. Seul le volume de chargement augmente de 11 litres, tandis que la largeur et les voies (l’espace entre les roues d’un même essieu) gagnent environ 1cm. Toyota a également revu le réglage des suspensions, mais conservé leurs composantes essentielles.

Au premier coup d’œil, la clientèle cible remarquera davantage le tableau de bord redessiné, avec son instrumentation numérique de 12,3 pouces de série et son écran tactile central agrandi. Celui-ci intègre désormais la plupart des commandes de la ventilation et celles des sièges chauffants, mais surtout, il inaugure une mise à jour fort à propos de la structure des menus.

Nous avons fait partie des tout premiers essayeurs du RAV4 renouvelé au début d’octobre 2025, dans la pittoresque région de Niagara-on-the-Lake.

Défilez vers la section Évaluation pour connaître, en vidéo, nos premières impressions de ce véhicule dont les prix seront dévoilés peu avant sa commercialisation, au début de 2026.

La refonte du Toyota RAV4 corrige plusieurs des faiblesses de la génération sortante tout en préservant la plupart des aspects fondamentaux qui en ont fait le succès. L’habitacle vaste pour le format du véhicule, les nombreux compartiments de rangement et le fonctionnement simplifié de l’écran central renforcent l’attrait et la facette sécuritaire de ce pionnier des VUS compacts. Nous déplorons cependant le glissement de plusieurs commandes de ventilation vers le système multimédia, alors que des constructeurs comme Hyundai et Subaru reviennent sur leurs pas à cet égard.

L’abandon du quatre cylindres non hybride ne devrait faire pleurer personne, puisque la motorisation à essence-électricité la supplante aisément en matière de puissance et d’économie de carburant. Même sa discrétion est supérieure, malgré les envolées en régime que continue de permettre la transmission à variation continue électronique en forte accélération.

En règle générale, le RAV4 2026 nous a paru plus silencieux que son prédécesseur, particulièrement en ce qui a trait aux bruits de roulement. L’ajout de matériaux d’insonorisation un peu partout et l’adoption de joints plus étanches semblent avoir porté fruit.

Toujours sur le thème du raffinement, les trois RAV4 hybrides non branchables que nous avons conduits se sont avérés nettement plus stables que l’ancienne génération. Les chaussées bosselées de l’arrière-pays ontarien n’ont pas provoqué le roulement agité qui caractérisait l’ancien RAV4.

La direction s’est également montrée plus précise et, surtout, moins assistée qu’avant. Il en résulte un agrément de conduite et une sérénité inédits pour cette série. Cela vaut même pour la variante LE d’entrée de gamme, la seule qui emploie encore des pneus de 17 pouces.

L’enthousiasme monte d’un cran au volant de la livrée GR Sport. Les membres de l’Association des journalistes automobiles du Canada présents à son Festival des essais, tenu une semaine après le lancement du RAV4, ont pu essayer en primeur ce modèle hybride branchable les 16 et 17 octobre 2025. Les 84 chevaux additionnels font sentir leur présence et les larges pneus de 20 pouces affûtent les réactions. Le parcours emprunté n’a pas permis de juger l’effet de la suspension raffermie sur le roulement, mais il a suffi pour constater l’efficacité du mode 100% électrique. Même en accélérant avec une certaine vigueur en pente ascendante, le moteur à essence restait sagement au repos.

Difficile de juger, en outre, de la qualité des matériaux, puisque tous les RAV4 échantillonnés étaient des modèles de préproduction. L’usine ontarienne de Woodstock était toujours en train de roder l’assemblage du modèle redessiné lorsque nous l’avons visitée, entre deux segments de conduite du véhicule. Les employés doivent notamment s’approprier la procédure d’assemblage de la batterie du système hybride, qui arrivait auparavant prête à installer des États-Unis. Ils continuaient en même temps de monter des versions 2025 au rythme d’un exemplaire toutes les 58 secondes.

C’est la cadence que le constructeur souhaite maintenir après avoir complété la transition vers le millésime 2026. S’il y parvient, cela réduira en principe l’attente démesurée pour un RAV4 hybride, puisque tous les exemplaires seront bimotorisés. Il reste à savoir si le prix d’entrée restera inférieur à 40 000$. Tous les autres hybrides de la catégorie ont dépassé ce seuil, mais leurs constructeurs proposent encore des modèles non hybrides autour de 36 000$ à 37 000$. Un défi de taille pour Toyota Canada!

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