
SUBARU Impreza 2017
Toujours la voiture à traction intégrale la plus accessible sur le marché
L'essentiel à retenir
Points positifs
- Bon rapport équipement-prix
- Traction intégrale de série, très efficace
- Comportement routier équilibré
- Habitacle logeable
- Finition et commandes améliorées
Points négatifs
- Performances peu convaincantes
- Fiabilité du moteur à prouver
- Visibilité moins bonne qu’avant
- Insonorisation encore insuffisante
Survol
Une Subaru Impreza redessinée voit le jour tous les quatre ou cinq ans depuis l’arrivée de la seconde génération, en 2002. Cette fois-ci, Subaru ne s’est pas contenté de revisiter l’allure et les caractéristiques de sa compacte. Il lui a plutôt confié, en primeur, une nouvelle plateforme globale qui migrera vers tous les autres modèles du constructeur.
Plusieurs composants du moteur et de la transmission automatique ont aussi été révisés. Marque de commerce de Subaru, le rouage intégral demeure bien sûr de série.
La Subaru Impreza 2017 est la toute première voiture du nom à être construite aux États-Unis, dans une usine qui assemble déjà les Legacy et Outback. Elle demeure la voiture à traction intégrale la moins chère sur le marché, avec un prix qui s’échelonne de 21 590 à 32 590 $.
Verdict
Une révolution, la Subaru Impreza 2017? Non. Une meilleure voiture? Assurément. Subaru vient d’ajouter une bonne dose de raffinement et une petite touche de style à la stabilité, la polyvalence et la sécurité qui ont fait la réputation de l’Impreza. Avec, en plus, l'aisance notoire du modèle en terreau hivernal, cette nouvelle mouture a ce qu’il faut pour gagner toujours plus d’acheteurs... pourvu que la performance ne compte pas parmi leurs priorités.
Évaluation
Carrosserie et habitacle
La silhouette de la Subaru Impreza gagne en dynamisme pour 2017, à la fois grâce à un coup de crayon plus inspiré et à des proportions révisées. L’aérodynamique s’améliore aussi, puisque les lignes plus effilées se combinent à des volets actifs derrière la grille (sauf dans le modèle Commodité) et à des panneaux en plastique plus nombreux sous l’auto. Toujours offerte sous la forme d’une berline ou avec une carrosserie à hayon, qui ajoute 900 $ à la facture, l’Impreza est plus longue (4,5 cm), plus large (3,7 cm) et munie d’un empattement accru (2,5 cm).Déjà vaste dans l’ancienne génération, l’habitacle profite de ces dimensions à la hausse. On le constate d’abord en lisant la fiche technique, puis en prenant place à bord : la cabine est beaucoup plus large qu’avant, tandis que les passagers arrière profitent de 2,6 cm d’espace additionnel pour les jambes. L’emploi d’acier à la fois plus résistant et plus mince dans la nouvelle plateforme contribue à augmenter les dimensions intérieures sans grossir exagérément l’auto.
Malgré quelques litres additionnels en volume, le coffre de la berline Impreza demeure beaucoup plus petit que celui d’une Honda Civic ou d’une Volkswagen Jetta, par exemple. Pour une polyvalence maximale, il vaut mieux se tourner vers la version à hayon, d’autant plus que les ingénieurs ont élargi de 10 cm l’ouverture de celui-ci à la hauteur du seuil.
Subaru insiste beaucoup sur le soin apporté à la finition et à la commodité de l’Impreza 2017. Ce n’est pas de la frime : des matériaux de meilleure qualité, un assemblage plus précis, des affichages numériques contemporains et des commandes simplifiées augmentent l’attrait de l’habitacle. Des sièges avant plus fermes et « soutenants » qu’avant se jumellent avec une très bonne position de conduite pour créer un environnement accueillant.
Un écran tactile de 20,3 cm (8 pouces) apparaît dans les deux versions les plus chères; il s’avère aussi clair que facile à utiliser. En outre, tous les modèles proposent les pratiques interfaces Apple CarPlay et Android Auto sans supplément. Les audiophiles seront soulagés d’apprendre que Subaru se préoccupe enfin de la sonorité de la chaîne audio, puisque toutes les Impreza ont désormais une radio du spécialiste Harman. Seule la version Sport-tech bénéficie toutefois de haut-parleurs du même fabricant. Un volant chauffant, des sièges en cuir et un système de navigation lui sont aussi réservés, de même que des jantes de 18 pouces – les premières pour une Impreza « non WRX ».
Sécurité
Subaru se démarque favorablement en matière de protection contre l'impact depuis au moins dix ans, cumulant les mentions « meilleur choix de la catégorie » pour la quasi-totalité de sa gamme. L’Impreza 2017 s’inscrit dans la même lignée; le constructeur a en effet conçu la nouvelle plateforme pour qu’elle satisfasse ou dépasse les normes de résistance à l’impact jusqu’en 2025. Dans la même veine, un prétendeur pour la portion abdominale des ceintures de sécurité avant s’ajoute à celui du baudrier afin de réduire la pression sur la poitrine en cas de collision.Lors du lancement du modèle à la presse automobile canadienne, en décembre 2016, Subaru a présenté la vidéo d’un un test interne d’impact frontal en diagonale; plus sévère que ceux de l’IIHS, il semble attester de la solidité de la plateforme.
Sur le plan de la sécurité active, la technologie EyeSight est évidemment de retour cette année, quatre ans après sa première apparition dans les Legacy et Outback. La troisième génération du système emploie toujours une paire de caméras situées de part et d’autre du rétroviseur intérieur pour alimenter le freinage automatique d’urgence en cas de collision frontale imminente, l’alerte de suivi de voie (maintenant avec correction automatique de trajectoire) et le régulateur de vitesse adaptatif.
La série EyeSight comprend aussi une fonction qui empêche d’accélérer à basse vitesse si un obstacle se trouve devant le véhicule. Cette année s’ajoute le freinage automatique en marche arrière, qui peut valoir son pesant d’or pour éviter de renverser un enfant situé dans l’angle mort du coffre.
Tous ces dispositifs de même que l’activation automatique des feux de route, également nouvelle pour 2017, font partie du groupe Technologie optionnel dans les versions Sport et Sport-tech (1 500 $). Ces deux modèles ont aussi l’exclusivité d’un système de surveillance des angles morts et de la circulation transversale en manœuvre de recul. En revanche, toutes les Impreza sont munies d’une caméra de recul sans supplément.
Résultats aux tests de protection à l'impact
National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA)Note globale: 5 / 5
Frontal: 5 / 5
Latérale: 5 / 5
Capotage: 5 / 5
Insurance Institute For Highway Safety (IIHS)
Frontal: 4 / 4
Frontal à faible chevauchement:
- côté conducteur: 4 / 4
- côté passager: 4 / 4
Latéral: 4 / 4
Arrière: 4 / 4
Résistance du toit: 4 / 4
Parmi les meilleurs choix de la catégorie
Mécanique
Réglons tout de suite le cas du moteur. Il s’agit toujours d’un quatre cylindres à plat de 2 litres dont Subaru dit avoir renouvelé 80 % des composants pour 2017. L’adoption de l’injection directe de carburant contribue à faire grimper la puissance de 4 chevaux, pour un total de 152 chevaux livrés à 6 000 tours/minute. Le couple demeure identique, mais on atteint le maximum de 145 livres-pied à un régime légèrement plus bas qu’avant.À l’usage, cette motorisation livre des performances similaires à celles de l’ancien modèle : elles conviennent bien à un usage quotidien, mais elles n’ont rien pour soulever les passions. La mécanique doit travailler fort en situation de dépassement ou en terrain montagneux, un boulot qui s’accomplit toutefois avec une douceur appréciable.
Souhaitons que la refonte interne du moteur ait définitivement réglé les problèmes de surconsommation d’huile et de bris de moteur qui refont sporadiquement surface chez Subaru.
L’excellente transmission à variation continue, également optimisée pour 2017, assure une livraison prompte et linéaire de la puissance. Il s’agit pour nous d’une des meilleures boîtes de ce type actuellement sur le marché, notamment parce qu'elle simule avec brio les changements de rapports d'une automatique traditionnelle en forte accélération. Un mode manuel efficace est proposé, mais il ne sert réellement qu’à fournir un frein-moteur additionnel en pente.
De toute façon, les conducteurs qui souhaitent vraiment contrôler eux-mêmes leur monture peuvent encore choisir une bonne vieille boîte manuelle à cinq vitesses. Inchangée par rapport à 2016, elle est offerte dans toutes les versions sauf la Sport-tech, au sommet de la gamme. Sans être très précise ni engageante, elle exploite bien la puissance offerte. Elle impose cependant une pénalité d’environ 1 L/100 km à la pompe par rapport à l'automatique, simplement parce qu’elle fait tourner la mécanique à plus haut régime.
La grande nouveauté sur le plan mécanique pour la Subaru Impreza 2017, c’est bien sûr la plateforme globale de Subaru. Entièrement repensée, la coque se compose maintenant à plus de la moitié d’acier à haute résistance et de matériaux pressés à chaud. Résultat : une solidité supérieure de 40 % et une rigidité en torsion accrue de 70 % par rapport à la structure de l’ancienne Impreza.
Cette plateforme renforcée s’accompagne d’une révision en profondeur de la suspension. Celle-ci continue d’utiliser un double levier triangulé à l’arrière, une configuration perfectionnée et plutôt rare parmi les compactes. De plus, la barre stabilisatrice arrière est désormais ancrée directement au châssis.
Au final, Subaru prétend avoir réduit le roulis en virage de 50 % grâce à ces changements. Impossible de vérifier précisément ce calcul, mais notre premier essai, mené en partie sur de magnifiques routes de canyon de la Californie, nous a permis de constater une réelle amélioration à cet égard.
Cet aplomb supplémentaire découle aussi d’une direction nettement plus rapide et précise qu’avant. Un petit circuit d’évaluation installé sur un terrain de stationnement mouillé – eh oui, il pleuvait en Californie! – a fait ressortir un comportement plutôt neutre à la limite. Les dérobades du train arrière sont mieux contenues qu’auparavant et, de surcroît, faciles à maîtriser grâce au rouage intégral efficace.
La Subaru Impreza se révèle une compagne agréable également sur l’autoroute. Grâce à la plateforme plus rigide, les ingénieurs ont pu assouplir un peu l’amortissement sans nuire à la tenue de route. Le confort en sort gagnant, mais il serait encore plus marqué avec une meilleure insonorisation. Le bruit du moteur et de la transmission est assez bien filtré, mais le roulement des pneus se fait encore trop entendre dans l’habitacle.