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Essai routier

MITSUBISHI RVR 2020

Avis aux pragmatiques qui n’ont que faire des dernières tendances…

23 janvier 2020

L'essentiel à retenir

Points positifs

  • Cabine spacieuse
  • Coffre pratique
  • Maniabilité en ville
  • Traction intégrale efficace
  • Mécanique éprouvée

Points négatifs

  • Commandes vieillottes
  • Écran tactile peu évolué
  • Position de conduite à revoir
  • Roulement bruyant
  • Sécurité de pointe peu accessible

Survol

Au moment de son lancement, en 2011, le Mitsubishi RVR a défriché le terrain pour le segment des VUS sous-compacts. Presque tous les constructeurs en ont ajouté un à leur gamme depuis ce temps, tandis que le RVR, lui, restait à peu près inchangé.

La refonte de 2020 n’arrive donc pas trop tôt, même si elle n’est que partielle. Au menu des changements: un nouvel écran tactile, des versions revisitées et, bien sûr, des retouches esthétiques. Mécaniquement, le statu quo prévaut, sauf pour l’ajout de la traction intégrale en option dans la version de base.

Mitsubishi assemble le RVR au Japon.

Verdict

Ce petit vent de fraîcheur ne fait pas de tort au RVR, mais plusieurs éléments trahissent quand même son âge avancé. Les canons de la catégorie tels les Hyundai Kona et Subaru Crosstrek ainsi que le nouveau – et fort compétent – Mazda CX-30 sont tous plus modernes et agréables que le pionnier de Mitsubishi. En revanche, celui-ci continue de se démarquer par sa polyvalence, sa fiabilité exceptionnelle et sa garantie inégalée. Avis aux pragmatiques qui n’ont que faire des dernières tendances.

Évaluation

Carrosserie, habitacle et espace de chargement

Avec ses lignes trapues et son profil haut, le Mitsubishi RVR a l’air plus court qu’il l’est en réalité. Dans les faits, il figure parmi les plus longs utilitaires sous-compacts sur le marché. Résultat: une cabine étonnamment logeable pour un modèle de cette taille.

La banquette arrière peut aisément accueillir deux adultes ou des enfants dans un dispositif de retenue tourné vers l’avant, et ce, même si des personnes assez grandes prennent place à l’avant. 

L’espace de chargement surprend aussi par son volume, que les dossiers arrière soient en place ou rabattus. La hauteur sous les glaces permet d’empiler facilement des objets. Cette polyvalence constitue assurément l’une des plus belles qualités du RVR. 

Curieusement, les occupants avant sont les moins bien traités dans ce petit multisegment. Ils doivent composer avec une assise courte qui fournit très peu de soutien pour les cuisses. De plus, l’accoudoir central trop éloigné ne sert à peu près à rien, sauf pour les personnes qui reculent leur siège au maximum. Le repose-pied proéminent peut aussi nuire à la position de conduite.

Le RVR traîne ces irritants depuis son lancement; il faudra probablement un renouvellement majeur pour les effacer, et ce n’est pas pour demain. Souhaitons que Mitsubishi en profite alors pour dépoussiérer les commandes, dont certaines sont carrément vieillottes. Une grille de levier de vitesses en escalier, des boutons de lève-glaces non éclairés et des pare-soleil qui ne glissent pas sur leur support n’ont plus leur place en 2020. 

Dans la même veine, l’écran tactile central continue d’avoir l’air un peu bon marché même s’il est tout nouveau cette année. Toutes les fonctions attendues sont là, y compris Android Auto et Apple CarPlay. Toutefois, l’interface et le graphisme sentent le fournisseur indépendant et réagissent parfois lentement aux commandes. La sonorité du système audio laisse aussi à désirer. 

Enfin, quand Mitsubishi comprendra-t-il qu’il faut acheminer la trame sonore des appels mains libres du côté gauche du véhicule en Amérique du Nord? Actuellement, la voix se fait entendre à droite... où s’installe le conducteur au Japon! 

Autres faits saillants

Instrumentation: l’illumination des cadrans principaux ne s’ajuste pas automatiquement lorsqu’on roule avec les phares allumés le jour. Il faut donc utiliser le gradateur pour les régler chaque matin et chaque soir. Encore plus irritant, la luminosité de l’écran central ne suit pas celle des cadrans, et son réglage est relégué à un menu secondaire difficile d’accès. Enfin, l’indicateur de consommation moyenne se réinitialise toujours après quelques heures lorsque le moteur est éteint, peu importe le paramètre qu’on choisit. 

Finition: assemblage précis. Matériaux dans la moyenne de la catégorie; présence attendue de plastiques durs avec quelques surfaces souples et des garnitures en suède synthétique d’allure riche (version SEL). Peinture habituellement fragile.

Caractéristiques de sécurité

  • Freins antiblocage avec répartition électronique de la puissance et assistance au freinage d’urgence
  • Système de priorité des freins sur l’accélérateur
  • Régulateur de stabilité avec système antipatinage
  • Assistance au démarrage en pente
  • Coussins gonflables frontaux
  • Coussins gonflables pour les genoux du conducteur
  • Coussins gonflables latéraux avant
  • Rideaux gonflables latéraux
  • Cinq appuie-tête réglables
  • Caméra de recul
  • Système de surveillance de la pression des pneus
  • Système de surveillance des angles morts avec alerte de circulation transversale arrière (de série dans les SE, SEL et GT, non offerts dans la ES)
  • Alerte de collision frontale imminente avec freinage automatique d’urgence et alerte de sortie de voie (de série dans la GT, non offerts dans les autres versions)

Résultats aux tests de protection à l'impact

National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA)
Note globale: 4 / 5
Frontal: 4 / 5
Latérale: 5 / 5
Capotage: 4 / 5

Insurance Institute For Highway Safety (IIHS)
Frontal: 4 / 4
Frontal à faible chevauchement: 3 / 4
Latéral: 4 / 4
Arrière: 4 / 4
Résistance du toit: 4 / 4

Visibilité

Généralement adéquate grâce à la surface vitrée généreuse pour ce type de véhicule. Les grands rétroviseurs et le système de surveillance des angles morts facilitent les changements de voie.

Phares: phares DEL de série; ils éclairent une distance acceptable en mode croisement, qui s’allonge considérablement en mode route. Allumage automatique des feux de route non offert.

Mécanique

La mécanique du Mitsubishi RVR n’a pas beaucoup changé depuis son lancement en 2011. Bien que vieillissante, sa plateforme demeure assez solide pour assurer une bonne protection contre l’impact. Elle s’avère également exempte de craquements. Sa rigidité inférieure à celle de structures plus récentes paraît cependant dans la conduite: le comportement routier n’est pas aussi rigoureux que celui de rivaux qui présentent des réglages de suspension souples, similaires à ceux du RVR. 

En revanche, les composantes mécaniques du petit Mitsubishi bénéficient d’une grande simplicité qui en facilite l’entretien et la réparation. Tant les jambes de force avant que les bras multiples arrière et la direction à assistance électrique sont éprouvés depuis belle lurette. L’excellent dossier de fiabilité des Mitsubishi n’est pas une légende; c’est d’ailleurs lui qui permet au constructeur de proposer une si longue garantie (5 ans/100 000 km sur le véhicule complet, 10 ans/160 000 km sur le groupe motopropulseur). 

Le rayon motorisation n’affiche d’ailleurs aucun changement en 2020. Les versions ES et la SE à deux roues motrices proposent toujours un quatre cylindres de 2 litres de 148 chevaux, sans injection directe ni turbocompression complexe. Toutes les autres variantes arrivent avec un moteur de 2,4 litres qui fournit 20 chevaux additionnels et un couple maximal de 167 livres-pied (22 de plus que le moteur de base). 

Une seule boîte de vitesses officie dans le RVR, quelle que soit la motorisation. Il s’agit d’une transmission à variation continue qui s’accompagne d’un mode manuel à six rapports simulés. On passe ceux-ci à partir de palettes derrière le volant des versions SEL et supérieures, puis avec le levier des ES et SE. 

La puissance parvient aux roues avant de ces deux dernières versions, à moins qu’on coche l’option du rouage intégral – une nouveauté pour le modèle ES de base. De série dans les finitions SEL, Limited et GT, ce système comporte trois modes: 
  • deux roues motrices seulement, pour économiser l’essence;
  • quatre roues motrices automatique, qui relaie une partie de la puissance à l’arrière principalement lorsque le train avant perd de l’adhérence;
  • quatre roues motrices Lock, qui répartit la puissance 50-50 aux deux essieux pour augmenter la traction dans la neige profonde. 

Seul le Mitsubishi RVR et le Jeep Renegade en proposent autant dans la catégorie des VUS d’entrée de gamme.

Faits saillants

Économie d'essence: Nous avons obtenu 9,4 L/100 km lors d’un essai hivernal qui s'est déroulé aux deux tiers sur l'autoroute. C’est exactement la cote combinée publiée par Ressources naturelles Canada. Il convient de noter que le plus petit moteur consomme presque autant que le 2,4 litres de notre modèle d’essai.

Impressions de conduite

Le Mitsubishi RVR fait bonne impression en ville, son terrain de prédilection. Le faible gabarit, la direction bien dosée et la réponse vive du groupe motopropulseur rendent le véhicule agile et amusant. La visibilité fort convenable, pour un multisegment, rehausse encore l’agrément et la facilité de conduite. 

Les performances demeurent tout à fait décentes à mesure qu’on prend de la vitesse. La puissance arrive de façon assez linéaire, sans trop de vacarme. Il faut dire que la transmission à variation continue est nettement plus efficace qu’au lancement du RVR, en 2011. L’effet d’élastique a disparu et la boîte suit fidèlement le mouvement du pied droit, si bien qu’elle ne tient pas inutilement le moteur à haut régime. 

C’est le comportement routier qui perd de son lustre en dehors des zones urbaines. La direction transmet très peu d’information sur le travail des roues avant, ce qui enlève une dose de précision en virage. La carrosserie penche passablement dans les entrées et sorties d’autoroute, ce qui sape la confiance du conducteur. Enfin, les vents latéraux dérangent facilement la trajectoire à vitesse de croisière. 

En revanche, la suspension isole assez bien les occupants des défauts de la chaussée. On ne flotte pas sur un nuage, mais pour un véhicule de sa taille, le RVR fournit un confort de bon aloi. Il faut parfois composer avec des rebonds sur les grandes ondulations, mais rien de dramatique. 

Autres faits saillants

Freinage: puissance suffisante, pédale assez ferme. Les freins antiblocage effacent vite une amorce de louvoiement au freinage d’urgence. 

Insonorisation: bruits de roulement et de vent clairement perceptibles, voire dérangeants à vitesse de croisière. Sonorité du moteur correctement étouffée, sauf en accélération maximale.

Assistance à la conduite: dispositifs insuffisants pour le prix. Surveillance des angles morts efficace.

Fiche technique