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Essai routier

MAZDA CX-5 2017

Alerte au cliché: le qualificatif «sport» lui va toujours comme un gant

5 novembre 2018

L'essentiel à retenir

Points positifs

  • Comportement routier dynamique
  • Roulement équilibré
  • Insonorisation améliorée
  • Finition presque luxueuse
  • Commandes généralement claires
  • Position de conduite agréable

Points négatifs

  • Puissance adéquate sans plus
  • Moteur bruyant en accélération
  • Certaines lacunes d’équipement
  • Sécurité de pointe encore optionnelle

Survol

Un peu moins de cinq ans après son lancement, le Mazda CX-5 fait l’objet de plusieurs changements. Pas de révolution mécanique au programme, certes, mais la silhouette redessinée, le nouvel intérieur et les nombreux détails révisés suffisent pour parler d’une refonte majeure.

Le premier multisegment compact 100 % Mazda – son prédécesseur, le Tribute, était un clone de l’ancien Ford Escape – a pleinement mérité sa réputation « sportive »; voyons maintenant si Mazda peut jumeler cet attribut avec le positionnement haut de gamme qu’il souhaite insuffler à sa gamme.

Mazda construit toujours le CX-5 au Japon, comme tous les modèles qu’il commercialise au Canada. Le prix de départ de 26 795 $ reflète une hausse de 2 000 $ cette année, puisque les caractéristiques comprises en 2016 dans l’ensemble Commodité (jantes en alliage, glaces arrière teintées, écran central couleur 7 pouces, connexion Bluetooth) sont désormais de série. En comparant les versions 2017 avec leurs équivalentes l’an dernier, on constate toutefois que la facture a généralement baissé de quelques centaines de dollars pour un équipement légèrement plus généreux.

Verdict

Le Mazda CX-5 redessiné suit la voie tracée il y a un an par son grand frère, le CX-9. Les concepteurs ont peaufiné son raffinement, jadis trahi par un niveau sonore intérieur trop élevé. Les stylistes lui ont dessiné tout un habitacle, aussi soigné que dans les VUS de luxe d’entrée de gamme. Et les ingénieurs ont préservé les réglages dynamiques qui rendent le véhicule si agréable à manier. Des souhaits? Une mécanique plus puissante, au moins en option, et un équipement encore plus au diapason de la concurrence.

Évaluation

Carrosserie et habitacle

Mazda est passé maître dans l’art de donner un air de famille à toute sa gamme. Le CX-5 2017 ressemble à s’y méprendre au CX -9... à environ 50 cm près en longueur. D’ailleurs, la seule dimension qui change cette année est la hauteur; elle diminue de 3 cm, ce qui donne une allure plus athlétique au véhicule.

Ce changement a une légère incidence sur le dégagement pour la tête, qui baisse d’environ 1 cm à l’avant. À l’inverse, les occupants arrière bénéficient de 1 cm de plus pour s’étirer les jambes à l’arrière. Ils peuvent d’ailleurs accéder plus facilement à la banquette grâce à l’ouverture agrandie des portières – elles s’ouvrent maintenant à -80 degrés plutôt que 74.

En fin de compte, l’habitacle ne donne pas l’impression d’être plus ou moins logeable qu’avant. Il demeure dans la bonne moyenne de la catégorie à cet égard, mais les champions de l’espace que sont les Honda CR-V et Toyota RAV4 continuent d’en offrir plus à leurs occupants.

L’examen du compartiment de charge – ainsi que des volumes utiles publiés – joue aussi en faveur des deux rivaux du CX-5. Cela dit, le Mazda est un des rares utilitaires compacts de grande diffusion qui offre des parois couvertes de tapis; ce détail d’apparence anodin réduit l’usure tout en améliorant l’insonorisation. Autre nouveauté pour 2017 : l’apparition d’un hayon électrique, et ce, dès la finition GS de milieu de gamme.

Désormais inclinables et moins verticaux, les dossiers de la banquette arrière forment une surface plus plane qu’avant avec le plancher du coffre lorsqu’ils sont rabattus. Le CX-5 est toujours un des rares VUS compacts qui propose une section centrale repliable de manière indépendante; cela permet par exemple de transporter deux occupants arrière et des bâtons de hockey en même temps.

De retour à l’avant, les concepteurs ont consacré beaucoup d’efforts à peaufiner la position de conduite. Ils se sont assurés de centrer le volant précisément et ont déplacé les accoudoirs pour accentuer la sensation d’occuper un cockpit tout en rehaussant le confort durant les longs trajets. Le résultat, très agréable, donne davantage l’impression de conduire une voiture sportive qu’un utilitaire. Le CX-5 ne sera peut-être pas le favori de ceux qui veulent dominer la route, bien que le réglage en hauteur permette un compromis acceptable entre les deux extrêmes.

La finition a également fait l’objet d’une attention particulière, puisque Mazda souhaite donner une image haut de gamme à ses produits. Le premier CX-5 tenait déjà son bout à cet égard; la version renouvelée va encore plus loin avec ses surfaces souples omniprésentes et ses accents métallisés de belle facture. Les garnitures deux tons optionnelles avec certaines couleurs dans le modèle GT ont fière allure, tandis que les sièges en similicuir et suède de la version GS donnent une intéressante touche de classe pour un modèle de milieu de gamme.

Sur le plan des commodités, saluons l’arrivée d’un volant et de sièges arrière chauffants, d’un frein de stationnement électrique avec fonction de retenue automatique à l’arrêt ainsi que du hayon électrique déjà mentionné. Plusieurs caractéristiques recherchées restent toutefois absentes du catalogue, comme un toit ouvrant panoramique, des palettes de changements de rapports derrière le volant et surtout les interfaces Android Auto et Apple CarPlay. Mazda prévoit ajouter ces dernières dans un avenir indéterminé.

Sécurité

Mazda réservait auparavant les caractéristiques de sécurité de pointe à la version haut de gamme GT. Pour 2017, les acheteurs d’un modèle GS ont également accès à l’alerte de suivi de voie avec correction automatique de trajectoire, aux feux de route automatiques et au régulateur de vitesse adaptatif – maintenant muni d’une fonction d’arrêt-départ dans la circulation. Comme pour la version GT, il faut toutefois opter pour un ensemble optionnel; souhaitons que Mazda suive l’exemple de Honda et propose bientôt ces équipements de série dans son VUS compact.

En revanche, la version GX gagne cette année une caméra de recul, tandis que les GS et GT offrent de série le freinage automatique d’urgence à basse vitesse et un système de surveillance des angles morts.

Phares: Le CX-5 devient le premier utilitaire compact muni de phares DEL dans toutes les versions. Il reste à voir si ce système obtiendra la même note Acceptable (3/4) que les projecteurs DEL de la version GT 2016 au test de l’Insurance Institute for Highway Safety.

Résultats aux tests de protection à l'impact


National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA)
Note globale: Non testé
Frontal: Non testé
Latérale: Non testé
Capotage: Non testé

Insurance Institute For Highway Safety (IIHS)
Frontal: 4 / 4
Frontal à faible chevauchement:
- côté conducteur: 4 / 4
- côté passager: 4 / 4
Latéral: 4 / 4
Arrière: 4 / 4
Résistance du toit: 4 / 4

Parmi les meilleurs choix de la catégorie

Mécanique

La grande nouvelle sous le capot du Mazda CX-5 2017... ne s’est pas encore matérialisée. Il s’agit de l’arrivée d’un moteur diesel, que promet Mazda presque depuis l’introduction de l’ancien modèle. Les responsables nord-américains rencontrés au lancement du modèle redessiné jurent que cette fois-ci sera la bonne. Attendons donc de voir si la promesse sera tenue durant la deuxième moitié de l’année.

D’ici là, les acheteurs pourront opter pour l’un des deux moteurs à essence déjà offerts l’an dernier. En fait, la grande majorité obtiendra un quatre cylindres de 2,5 litres à injection directe, puisque c’est la motorisation obligatoire avec la transmission automatique. Le moteur de 2 litres est réservé à la version GX manuelle à deux roues motrices, qui trouve très peu de preneurs.

En vertu de quelques améliorations mineures, le « gros quatre » de 2,5 litres développe 3 chevaux additionnels, pour un total de 187. Le couple maximal reste à 185 livres-pied. Les deux boîtes de vitesses à six rapports restent inchangées, mais les ingénieurs ont recalibré l’automatique pour qu’elle passe un peu moins vite de la première à la deuxième vitesse – un souhait formulé tant par les propriétaires de CX-5 que par la presse spécialisée. Ils ont aussi raffiné la réponse de l’accélérateur pour qu’elle reflète mieux les intentions du conducteur, de la façon la plus linéaire possible.

Tous les CX-5 sont désormais livrés avec un logiciel de gestion du couple baptisé G-Vectoring Control. D’abord apparu sur la Mazda 3, ce système intervient sur la puissance plutôt que d’appliquer les freins afin d’améliorer la réponse de la direction en virage serré. C’est la première fois que Mazda le combine à un rouage à quatre roues motrices. Ce dernier a d’ailleurs reçu quelques retouches censées réduire de 2 % la consommation de carburant.

À ces changements somme toute mineurs s’ajoutent une coque plus rigide de 15 % et un ancrage plus solide pour la crémaillère de direction. Le but : adoucir légèrement la suspension sans nuire à la tenue de route. Mazda a d’ailleurs mis les bouchées doubles pour rehausser le raffinement de son petit VUS, entre autres en multipliant les mesures pour réduire le niveau sonore intérieur.

Impressions de conduite

Bonne nouvelle : la sauce prend. C’est du moins ce qu’a laissé entrevoir notre premier essai du CX-5, mené récemment dans la région de San Diego. Il a suffi d’entrer sur l’autoroute pour remarquer une nette réduction des bruits de vent autour du pare-brise et des portières. Le sifflement des pneus est aussi mieux filtré, particulièrement sur les chaussées rugueuses qui sont monnaie courante dans l’arrière-pays californien.

Le moteur, toutefois, se manifeste encore trop bruyamment en accélération. Il faut dire qu’il a souvent besoin d’être fortement sollicité pour répondre aux attentes. L’excellent châssis du Mazda CX-5, toujours aussi dynamique et équilibré, pourrait facilement canaliser plus de puissance.

Alerte au cliché : le qualificatif « sport », trop souvent accolé à tort au nom « utilitaire », va toujours comme un gant au CX-5. Virée sur une route tortueuse à souhait à l’appui. Mais désormais, il semble aussi plus facile d’apprécier un long trajet dans le véhicule Mazda le plus vendu au pays.

Fiche technique