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Essai routier

HYUNDAI Venue 2020

Technologie à jour, allure fonctionnelle et facture raisonnable, voici le petit dernier de Hyundai

24 février 2020

L'essentiel à retenir

Points positifs

  • Places avant logeables
  • Coffre pratique
  • Commandes simples
  • Équipement généreux
  • Agilité en ville

Points négatifs

  • Puissance limitée en reprises
  • Insonorisation faible
  • Roulis en virage
  • Sensibilité aux vents latéraux
  • Places arrière restreintes

Survol

Vous en voulez, des VUS? Demandez et vous recevrez, répondent en chœur les constructeurs. Cela comprend Hyundai, dont le nouveau Hyundai Venue devient à la fois le cinquième multisegment et petit véhicule au Canada, plus court même que la sous-compacte Accent dont il dérive étroitement. D’ailleurs, malgré son allure de camion jouet, ne cherchez pas la traction intégrale au catalogue: le moteur anime strictement les roues avant, comme c’est le cas du Nissan Kicks, principal concurrent du Venue.

Verdict

L’équation équipement-prix n’a plus de secret depuis longtemps pour Hyundai. Le Hyundai Venue en fournit une autre preuve en combinant une technologie à jour, un aspect pratique indéniable et une facture raisonnable, du moins pour les versions de base. Si vous circulez principalement en ville ou en banlieue, le dernier-né de Hyundai pourrait bien vous convenir. Les longs trajets sur l’autoroute ne sont cependant pas son fort, non plus que le transport fréquent de passagers arrière d’ailleurs.

Évaluation

Carrosserie, habitacle et espace de chargement

Le Hyundai Venue a suscité quantité de regards durant notre semaine d’essai. La silhouette de Tonka grandeur nature et la calandre très typée sont déjà difficiles à ignorer, mais en plus, notre exemplaire affichait une peinture d’accent vert spatial plutôt voyante.

Quoi qu’on pense de cette allure, force est d’admettre qu’elle s’avère hautement fonctionnelle. Un peu comme le Kia Soul, le Venue a un profil haut qui assure un excellent dégagement pour la tête. Les occupants avant peuvent d’ailleurs s’installer bien à leur aise, peu importe leur gabarit, grâce à la bonne capacité de recul des sièges. La longue portée du volant télescopique complète bien cette caractéristique et, contrairement au Kona, le Venue propose un certain rembourrage sous les accoudoirs!

Parlant de rembourrage, les sièges avant procurent un confort adéquat pour un véhicule d’entrée de gamme. Leur assise est plutôt courte et plate, mais elle évite le piège de la dureté excessive. On ne peut en dire autant de la banquette arrière, à la fois trop ferme, basse et droite. De toute manière, l’espace pour les jambes y fait vite défaut lorsque les occupants avant profitent des longues glissières des sièges. Si vous avez de jeunes enfants assis dans des sièges d’appoint, vous vous ferez assurément pousser dans le dos!

Hyundai a clairement conçu le Venue pour deux personnes et leurs bagages. D’ailleurs, l’espace de chargement est un autre bénéficiaire de la haute carrosserie. C’est particulièrement vrai lorsqu’on abaisse complètement le plancher à double niveau, qui contribue à une polyvalence étonnante pour un véhicule de cette taille. À sa position supérieure, ce plateau forme une surface quasi plane avec les dossiers des sièges, une fois ceux-ci rabattus.

Le côté pratique du Venue se manifeste aussi par sa facilité d’utilisation au quotidien. L’écran tactile de 8 pouces – une taille plus que respectable pour le prix demandé – affiche la même interface logique que dans la plupart des autres Hyundai. Android Auto et Apple CarPlay arrivent de série, tout comme une paire de ports USB, la climatisation et des sièges chauffants ultra rapides. Dans la même veine, le chauffage ne se fait pas prier par temps froid, et ses commandes manuelles sont aussi simples que précises.

Notre version Trend comportait aussi le démarrage sans clé et le fameux volant chauffant dont on ne se passe plus une fois qu’on y a goûté. Pour avoir droit au toit ouvrant, il aurait toutefois fallu sacrifier la peinture deux tons.

Autres faits saillants:

Accès à l’habitacle: la hauteur du seuil et des sièges, légèrement surélevée, facilite l’accès par rapport à une sous-compacte classique. Les portières arrière n’ouvrent cependant pas très grand, ce qui nuit à l’installation de sièges pour enfants.

Instrumentation: cadrans analogiques impeccables. Ordinateur de trajet bien conçu. Quantité importante de paramètres personnalisables pour un véhicule d’entrée de gamme.

Finition: assemblage précis. Plastiques durs omniprésents, mais pas plus que dans les autres modèles de la catégorie. Présentation originale mariant plusieurs garnitures et teintes contrastantes qui font écho aux couleurs de la carrosserie.

Caractéristiques de sécurité

  • Freins antiblocage avec répartition électronique de la puissance et assistance au freinage d’urgence
  • Régulateur de stabilité avec système antipatinage
  • Assistance au démarrage en pente
  • Coussins gonflables frontaux
  • Coussins gonflables latéraux avant
  • Rideaux gonflables latéraux
  • Cinq appuie-tête réglables
  • Caméra de recul
  • Système de surveillance des angles morts avec alerte de circulation transversale arrière, alerte de collision frontale imminente avec freinage automatique d’urgence et détection des piétons, alerte de sortie de voie et système de suivi de voie (de série dans les versions Preferred, Trend et Ultimate, non offerts dans l’Essential)

Résultats aux tests de protection à l'impact


National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA)
Note globale: 4 / 5
Frontal: 4 / 5
Latérale: 5 / 5
Capotage: 4 / 5

Insurance Institute For Highway Safety (IIHS)
Frontal: 4 / 4
Frontal à faible chevauchement:
- côté conducteur: 4 / 4
- côté passager: 4 / 4
Latéral: 4 / 4
Arrière: 4 / 4
Résistance du toit: 4 / 4

Visibilité

Excellente en tous sens grâce aux grandes glaces tout autour, à la position de conduite légèrement surélevée et à la silhouette assez carrée. Surveillance des angles morts efficace; nous n’avons pas noté les fausses alertes remarquées dans d’autres petites Hyundai.

Phares: les projecteurs DEL des versions supérieures affichent une bonne luminosité en mode croisement. Leur faisceau large, mais plutôt court s’allonge notablement en mode route. Des feux de virage additionnels s’allument automatiquement dans la direction du clignotant; ils nous ont paru plus anecdotiques qu’autre chose.

Mécanique

Hyundai n’a pas eu besoin de chercher loin pour fonder les bases de son micro-VUS. Il a simplement pris la plateforme de sa sous-compacte Accent, comme il l’avait fait il y a quelques années pour créer le Kona, en la raccourcissant pour mettre l’accent sur la vocation encore plus urbaine du véhicule. Servodirection électrique dans la colonne de direction, suspension arrière à poutre de torsion, freins arrière à tambour (sauf dans le modèle Ultimate): voilà des composantes certes peu avant-gardistes, mais tout à fait adéquates pour un véhicule d’entrée de gamme. Et, surtout, faciles et peu coûteuses à entretenir.

On peut en dire autant du groupe motopropulseur, qui se présente sans des dispositifs parfois capricieux comme un turbocompresseur ou l’injection directe de carburant. Cette version revisitée du quatre cylindres de 1,6 litre de Hyundai comporte plutôt un nouveau type de calage variable des soupapes conçu principalement pour favoriser l’économie d’essence. La puissance a d’ailleurs légèrement baissé par rapport à la précédente génération du moteur, tandis que la cote de consommation combinée a diminué de 8% dans le cas de l’Accent automatique, à 6,7 L/100 km. Bien entendu, la carrosserie moins aérodynamique et le poids supérieur du Venue entraînent une valeur supérieure, qui se situe à 7,5 L/100 km dans son cas. Le Nissan Kicks fait un peu mieux, avec une moyenne de 7,2 L/100 km selon Ressources naturelles Canada.

Une des stratégies de Hyundai pour maintenir l’appétit en carburant raisonnable réside dans l’utilisation d’une transmission automatique à variation continue (VC). Celle-ci remplace la boîte traditionnelle à six rapports qui faisait équipe avec l’ancien moteur de 1,6 litre. Elle comporte un mode manuel qui simule huit vitesses pour donner un peu plus de contrôle au conducteur. Même en mode automatique, elle crée des changements de rapports en forte accélération pour éviter au moteur de tourner trop longtemps à haut régime.

La puissance est transmise au sol exclusivement par le train avant, question de limiter les coûts additionnels d’achat et d’utilisation liés à un rouage intégral. Pour compenser l’absence de ce dernier, Hyundai propose un mode «Snow» (neige) qui réduit la sensibilité de l’accélérateur et de la transmission afin de limiter les pertes d’adhérence sur chaussée glissante. À l’inverse, un mode Sport accentue la réponse pour donner une conduite un peu plus inspirée.

Impressions de conduite

Sans surprise, c’est en ville que le Hyundai Venue livre le meilleur de lui-même. Malgré la modeste puissance du moteur, les accélérations s’avèrent amplement suffisantes pour suivre le flot de la circulation. En outre, le niveau sonore du moteur demeure toujours acceptable à vitesse urbaine.

Une bonne partie du mérite revient à l’excellente transmission VC, qui obéit fidèlement aux impulsions du pied droit. Oubliez ici l’effet d’élastique qu’on associe encore parfois aux boîtes de ce type: appuyez sur l’accélérateur et la voiture s’élance vivement, de façon très linéaire. Relâchez ensuite la pédale et le régime moteur redescend tout de suite. Le tout s’exécute sans aucune secousse. Vraiment, le constructeur sud-coréen a très bien fait ses devoirs avec sa première transmission VC.

Le portrait change considérablement lorsqu’on quitte les artères urbaines. Les limites de la motorisation se font sentir au moment d’entrer sur l’autoroute ou de dépasser sur une route secondaire. Il faut user alors user d’insistance pour obtenir des résultats potables, avec une trame sonore à l’avenant. Les choses se calment à vitesse de croisière, encore une fois gracieuseté de la transmission bien calibrée.

Il ne faut toutefois pas compter sur le régulateur de vitesse pour maintenir la sérénité. Pour une raison inexplicable, il fait grimper le régime du moteur d’au moins 800 tours/minutes, parfois plus, pour maintenir la vélocité désirée. On peut déjouer cet étrange phénomène en sélectionnant manuellement le huitième «rapport», mais alors, la boîte ne s’ajuste plus d’elle-même pour garder la vitesse programmée. C’est la première fois que nous notions une telle réaction dans un véhicule d’essai.

Cela met en évidence la vocation principalement urbaine du Venue. Dans le même ordre d’idées, le véhicule affiche une importante sensibilité aux vents latéraux qui impose de fréquentes corrections de trajectoire. On est loin d’une grande routière, particulièrement par une journée hivernale venteuse. L’empattement court et le profil haut empêchent d’ailleurs le roulement de se stabiliser entièrement: de petits mouvements de caisse se font constamment sentir à vitesse de croisière.

Pour apprécier pleinement le Venue, il vaut donc mieux profiter de sa grande agilité en ville, où la direction vive et légère ainsi que le petit format font aussi du stationnement un jeu d’enfant.

Autres faits saillants:

Freinage: bonne puissance avec une pédale facile à moduler. Nous n’avons pas senti de dérobade du train arrière en freinage appuyé, malgré la présence de tambours à l’arrière.

Insonorisation: bruits de vent et de roulement très audibles à vitesse d’autoroute. Moteur assez discret à vitesse stable et en accélération modérée, mais bruyant lorsqu’on le sollicite fortement.

Assistance à la conduite: surveillance des angles morts efficace; absence de fausses alertes comme celles remarquées notamment dans le Kona. Alerte de suivi de voie un peu insistante; on peut la programmer pour qu’elle serve seulement un avertissement au lieu d’intervenir sur la direction.

Fiche technique