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Essai routier

HYUNDAI Accent 2018

Habitacle plus silencieux, compétence routière et juste assez d’équipements

1 décembre 2017

L'essentiel à retenir

Points positifs

  • Moteur doux et souple
  • Transmission automatique exemplaire
  • Tenue de route stable
  • Insonorisation améliorée
  • Commandes simples
  • Châssis rigide

Points négatifs

  • Direction peu communicative
  • Roulement trop ferme (roues de 17 pouces)
  • Faible dégagement pour la tête à l’arrière
  • Sièges un peu mous
  • Freinage automatique d’urgence peu accessible

Survol

Construite sur une nouvelle plateforme, la cinquième génération de la Hyundai Accent prend du volume et profite d’une mise à jour au chapitre de la technologie et de la sécurité active. Attendue au printemps 2018, la berline sera suivie par une version à hayon désormais exclue du catalogue étasunien. La motorisation demeure la même dans les deux cas, et les amateurs de conduite peuvent toujours sélectionner une boîte manuelle pour la plupart des versions.

Comme par le passé, l’Accent est une très proche parente de la Kia Rio. Les deux constructeurs adoptent cependant une approche marketing bien distincte. Kia a choisi d’offrir une version de base bien équipée, qui comprend notamment le télédéverrouillage, des phares automatiques, une connexion mains libres Bluetooth ainsi que des sièges et même un volant chauffants. Chez Hyundai, il faut gravir un ou deux échelons de la gamme pour obtenir ces caractéristiques; la version L à hayon arrive même avec des glaces à manivelle, une espèce en voie d’extinction!

Hyundai n’avait pas encore dévoilé les prix de l’Accent à la fin mars dernier. Il faut néanmoins s’attendre à ce qu’un modèle de base coûte environ 500 $ de plus qu'en 2017, pour une facture d'environ 16 100 $ (transport et préparation compris).

La Hyundai Accent est dorénavant construite aux côtés de la Rio dans une nouvelle usine de Kia au Mexique.

Verdict

Un acheteur de sous-compacte sur cinq se tourne vers la Hyundai Accent au Canada. Le secret de ce succès? Un prix et du financement avantageux qui rendent l’Accent réellement plus accessible que la compacte Hyundai Elantra. Si le constructeur joue encore cette carte, l’Accent 2018 a le confort, la compétence routière et juste assez d’équipement pour perpétuer la tradition. Avec un freinage automatique d’urgence offert dans toutes les finitions, et non seulement dans la GLS, la proposition deviendrait presque irrésistible.

Évaluation

Carrosserie et habitacle

Impossible de se tromper : l’Accent est une Hyundai à part entière. La ressemblance avec l’Elantra frappe plus que jamais, particulièrement de profil. Les pare-chocs échancrés vers le bas, la grille large et les feux arrière étirés vers le centre évitent à l’Accent l’allure trop haute et étroite qui afflige plusieurs berlines sous-compactes.

Les 3 cm de plus en largeur aident bien sûr en ce sens, en plus de contribuer à l’accroissement du volume de l’habitacle. Seul le dégagement au toit perd quelques plumes, alors qu’il aurait eu avantage à augmenter : la tête d’une personne de 1,78 m (5 pi 10 po) frotte encore le plafond aux places arrière.

Malgré cela, l’Accent accueille sans trop de mal quatre personnes de taille moyenne ou un couple avec deux jeunes enfants. Les sièges s’avèrent assez confortables, mais leur rembourrage mou annonce un manque de soutien pour les longs trajets. L’appui latéral laisse également à désirer en virage, mais ce n’est rien d’inhabituel dans une voiture d’entrée de gamme, sans aucune prétention sportive.

En plein centre du tableau de bord redessiné se trouve le premier écran tactile de l’histoire de l’Accent. Les versions haut de gamme présentent un affichage de 17,8 cm (7 pouces) clair et bien organisé, une qualité habituelle chez Hyundai. Contrairement à la Kia Rio, l’Accent ne propose pas de système de navigation intégré; de toute manière, cet accessoire devient superflu en présence des passerelles Android Auto et Apple CarPlay, de série dans les finitions GL et GLS. Les Accent L et LE ont un écran plus petit (12,7 cm ou 5 pouces) que les autres, mais tout aussi bien conçu. Des molettes et boutons de bonne taille complètent à merveille le système d’infodivertissement, en plus d’assurer un réglage facile de la ventilation.

Toutes les Accent proposent une banquette arrière rabattable 60/40. Les dossiers sont plus hauts que le plancher du coffre lorsqu’ils sont repliés, ce qui nuit au chargement d’objets longs. En revanche, on profite toujours de la pleine hauteur du coffre lorsque la banquette est en place. Le volume de chargement reste à peu près inchangé dans la berline par rapport à 2017, tandis qu’il augmente de 16 litres dans la version à hayon, allongée de 7 cm. Dans les deux cas, l’espace se classe au-dessus de la moyenne de la catégorie.

Sécurité

Avec l’écran central couleur arrive enfin une caméra de recul dans toutes les Accent. Il n’était pas trop tôt, puisque cet important accessoire de sécurité sera obligatoire dès mai 2018 au Canada. L’ajout du freinage automatique d’urgence à la gamme est également louable... sauf qu’il s’invite seulement à dans la version GLS. Nous comprenons bien que Hyundai souhaite limiter les coûts de production de sa voiture d’entrée de gamme, mais certains concurrents – Honda et Toyota, pour ne pas les nommer – rendent cette précieuse caractéristique beaucoup plus accessible.

La structure plus rigide de 32 %, selon le constructeur, a contribué à améliorer la note de 1 sur 4 qu’a reçue l’ancien modèle au test d’impact frontal à faible chevauchement de l’Insurance Institute for Highway Safety.

Résultats aux tests de protection à l'impact


National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA)
Note globale: Non testé
Frontal: Non testé
Latérale: Non testé
Capotage: Non testé

Insurance Institute For Highway Safety (IIHS)
Frontal: 4 / 4
Frontal à faible chevauchement:
- côté conducteur: 4 / 4
- côté passager: 3 / 4
Latéral: 4 / 4
Arrière: Non testé
Résistance du toit: 4 / 4

Mécanique

Les ingénieurs mécaniques se sont surtout concentrés sur la plateforme de la Hyundai Accent pour 2018. Celle-ci comprend maintenant 54,5 % d’acier à haute résistance plutôt que les 41,5 % du modèle 2017. La structure qui surplombe les roues avant a fait l’objet d’un renforcement particulier, tandis que de nouveaux réglages s’appliquent à la suspension arrière et à la direction.

Les jantes font désormais 15 pouces dans les modèles L, LE et GL, et 17 pouces dans la GLS. Exit, donc, les minuscules roues de 14 pouces que l’Accent était devenue la seule à proposer avec la Mitsubishi Mirage.

Le moteur demeure le même quatre cylindres de 1,6 litre à injection directe qui anime l’Accent depuis 2012. Malgré 7 chevaux et 4 livres-pied en moins, sa puissance (130 chevaux) et son couple (119 livres-pied) restent parmi les plus élevés de la catégorie. Grâce à un couple plus généreux qu’avant à bas régime, Hyundai allègue d’ailleurs des reprises de 80 à 120 km/h plus rapides de 1,3 seconde qu’avant. Dans les faits, bien malin qui sentira la différence; le moteur reste mieux adapté à une conduite coulée qu’à des envolées à haut régime.

Les deux boîtes de vitesses au catalogue proposent toujours six rapports. L’automatique continue son travail irréprochable, elle qui se montre aussi fluide que prompte à rétrograder si nécessaire. Malgré cela, Hyundai continue d’offrir la manuelle dans la majorité des versions, y compris la GLS à hayon au sommet de la gamme. Il s’agit d’une pratique de plus en plus rare dans l’industrie, étant donné que moins de 10 % des acheteurs favorisent ce type de boîte, même dans les autos d’entrée de gamme. Bravo, d’autant plus que la manuelle de l’Accent se montre assez agréable à manier depuis 2012.

Notre évaluation complète de l'Accent 2018 confirme ce qu'avait laissé augurer notre premier essai, en novembre 2017: la nouvelle mouture fait réellement preuve d'un raffinement accru. L’habitacle se montre plus silencieux, la voiture tient plus fidèlement le cap à vitesse de croisière, et la tenue de route ne cause aucun souci en conduite normale. Les rebonds inutiles du train arrière, parfois ressentis dans l’ancien modèle, semblent avoir disparu.

Le guidage est plus précis et le roulement, plus ferme, du moins avec les jantes de 17 pouces de la finition GLS. Aucun exemplaire muni de roues de 15 pouces n’était du lancement médiatique de l’auto. Or, une courte promenade dans une Kia Rio dotée de telles jantes a révélé un meilleur équilibre entre le confort et la tenue de route qu’avec les roues de 17 pouces. Rappelons que la Rio est une quasi-jumelle mécanique de l’Accent redessinée.

Fiche technique