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Essai routier

GMC Terrain 2018

Le cousin cossu est plus axé sur le confort que sur les exploits en virage

29 septembre 2017

L'essentiel à retenir

Points positifs

  • Moteur de 2 litres souple et puissant
  • Transmission automatique exemplaire
  • Insonorisation réussie
  • Roulement stable et confortable
  • Commandes claires
  • Équipement généreux

Points négatifs

  • Direction légère et engourdie
  • Moteur diesel cher (SLE) et bruyant en accélération
  • Dégagement limité pour la tête à l’arrière
  • Espace de chargement honnête sans plus
  • Freinage automatique d’urgence réservé aux versions les plus chères

Survol

Le GMC Terrain 2018 profite d’une première refonte complète en huit ans, quelques mois après son proche cousin, le Chevrolet Equinox. Le Terrain ne compte plus seulement sur sa silhouette pour se démarquer de l’Equinox : il propose désormais un habitacle bien à lui et des combinaisons exclusives de mécanique et d’équipement. Comme tant de rivaux, il troque le traditionnel V6 pour un moteur turbo, et il partage avec l’Equinox le seul moteur diesel de la catégorie.

Autre point distinctif : General Motors construit désormais le GMC Terrain dans une usine mexicaine plutôt qu’au complexe ontarien d’Ingersoll qui assemble le Chevrolet Equinox.

Verdict

Sans soulever les passions sur la route, le GMC Terrain 2018 est un véhicule bien né qui éclipse son prédécesseur en matière de performance, de raffinement et de confort. Il se permet même d’offrir la meilleure transmission à neuf rapports sur le marché. Voilà certes un argument en sa faveur, mais suffit-il à justifier son prix élevé face à une concurrence aux dents acérées? Rien n’est moins sûr, surtout lorsque l’un de ces rivaux s’affiche nettement moins cher dans la même salle d’exposition.

Évaluation

Carrosserie et habitacle

Finies les lignes équarries à la hache : le GMC Terrain arbore désormais des formes plus sculptées qui rappellent celles du GMC Acadia redessiné en 2016. Comme pour celui-ci, le constructeur a réduit le format du Terrain afin de l’aligner plus directement sur celui de la concurrence. Il a ainsi retranché 5,5 cm à sa longueur et, surtout, 13,2 cm à son empattement.

Malgré ces coupures notables, l’habitacle du Terrain nous a paru à peu près aussi logeable qu’avant. Autrement dit, il convient bien à une famille de deux adultes et deux ados en croissance, à une exception près : le dégagement pour la tête à l’arrière suffit tout juste à une personne de 1,78 m (5 pi 10 po). On trouve certes plus d’espace dans les Honda CR-V, Nissan Rogue et Toyota RAV4.

Cela s’applique aussi au coffre, qui se classe dans la moyenne de la catégorie. La banquette arrière coulissante, qui permettait d’allonger le plancher de chargement sans rabattre les dossiers, est d’ailleurs chose du passé. En revanche, un très vaste compartiment se cache sous le plancher. De plus, le dossier du siège du passager avant se rabat dorénavant à plat : voilà qui facilite grandement le transport d’objets longs comme des montants de 2,4 m (8 pi).

De retour à l’avant, les sièges nous ont paru confortables, mais nous devrons conduire le véhicule plus longuement pour évaluer leur soutien. Le tableau de bord est à la fois plus moderne, mieux fini et plus fonctionnel que celui de l’ancien modèle. De gros boutons et molettes physiques actionnent les fonctions principales, y compris celles du climatiseur automatique à deux zones offert de série.

Désormais, c’est aussi avec des boutons qu’on actionne la transmission automatique du Terrain. Située sous les commandes de ventilation, cette série d’interrupteurs libère beaucoup d’espace pour le rangement sur – et sous – la console centrale. En contrepartie, son maniement est moins naturel que celui d’un bon vieux levier de vitesses; c’est d’ailleurs le cas de tous les nouveaux sélecteurs électroniques sur le marché.

Le Terrain inaugure un nouvel écran tactile pour GM; encore plus convivial que les précédentes générations du système, il accepte de jumeler plus d’un appareil mobile à la fois afin de donner accès au répertoire musical de tous les occupants. Il intègre en outre les interfaces Android Auto et Apple CarPlay ainsi que quatre ports USB pour la recharge.

En plus de ces caractéristiques, l’équipement de série, généreux, comprend notamment le démarrage sans clé, un siège du conducteur électrique, des phares au xénon et des jantes en aluminium.

Sécurité

Le GMC Terrain propose deux séries de technologies de sécurité de pointe. La première jumelle la surveillance des angles morts et de la circulation transversale en marche arrière avec un radar de stationnement arrière. Elle est de série seulement dans la version Denali, et optionnelle dans les autres versions.

Le second ensemble regroupe une alerte de suivi de voie avec correction automatique de trajectoire, l’activation automatique des feux de route, une alerte de collision frontale imminente et, pour la première fois dans le Terrain, le freinage automatique d’urgence (FAU). Pas de régulateur de vitesse adaptatif dans ce groupe qui est optionnel seulement dans les Denali et SLT – à condition, pour ce dernier, d’avoir déjà choisi le premier ensemble.

Cette politique limite beaucoup l’accès au FAU, une caractéristique importante que les constructeurs se sont engagés à offrir de série dans tous leurs modèles en 2022. Nous aurions souhaité que General Motors suive l’exemple de Honda, Mazda, Subaru et Toyota, par exemple, qui ont choisi de ne pas attendre cette échéance avant de livrer le FAU dans une plus large portion de leur gamme.

Résultats aux tests de protection à l'impact

National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA)
Note globale: 4 / 5
Frontal: 5 / 5
Latérale: 4 / 5
Capotage: 4 / 5

Insurance Institute For Highway Safety (IIHS)
Frontal: 4 / 4
Frontal à faible chevauchement:
- côté conducteur: 4 / 4
- côté passager: 4 / 4
Latéral: 4 / 4
Arrière: 4 / 4
Résistance du toit: 4 / 4

Mécanique

Ce n’est un secret pour personne : le GMC Terrain est le cousin plus cossu du Chevrolet Equinox. Les deux véhicules redessinés utilisent donc la même plateforme, apparue en 2016 dans le Buick Envision ainsi que dans la deuxième génération des Chevrolet Cruze et Volt. Plus rigide et légère que l’ancienne, cette architecture a permis d’abaisser d’environ 9 % le poids du Terrain.

De concert avec ce châssis moderne arrive un trio de nouveaux moteurs. Tous turbocompressés et plus petits que les motorisations qu’ils remplacent, ces trois quatre cylindres contribuent à une sérieuse baisse des cotes de consommation de carburant.

Ainsi, le moteur de 1,5 litre du Terrain SLE requiert jusqu’à 11 % de moins d’essence que l’ancien quatre cylindres de 2,4 litres. Celui-ci fournissait 12 chevaux de plus que les 170 du nouveau moteur, mais ce dernier se reprend grâce à son couple nettement supérieur (203 livres-pied contre 172), livré au complet dès 2 000 tours/minute. Il répondra facilement aux besoins de la majorité des acheteurs.

Les Terrain SLT et Denali proposent d’emblée un moteur de 2 litres qui développe 252 chevaux et un couple de 260 livres-pied. L’ancien V6 de 3,6 litres offrait plus de puissance, mais il fallait le faire tourner davantage pour y avoir accès. On ne perçoit pas la différence en conduite quotidienne, d’autant plus que le moulin de 2 litres se montre souple, linéaire et très discret. De toute façon, l’économie de carburant de plus de 20 % qu’il promet par rapport au V6 excuse amplement la perte de quelques chevaux à haut régime.

Également optionnel dans le modèle SLE, ce 2 litres turbo apporte une souplesse et un souffle accrus par rapport au petit 1,5 litre. Il constitue le moteur de choix dans la gamme, surtout si vous souhaitez tracter une remorque. Il fait passer la capacité de remorquage de 680 kg (1 500 lb) à 1 588 kg (3 500 lb), une charge maximale qu’il a gérée avec aisance durant notre essai dans la région de Lac-Beauport.

Avec ses transitions douces, son étagement idéal et ses réactions instantanées, la nouvelle boîte automatique à neuf rapports contribue activement à ces bonnes performances. Aucune autre transmission à neuf vitesses ne lui arrive à la cheville, même chez les constructeurs prestigieux.

Si vous cherchez la plus petite facture de carburant possible, optez plutôt pour le moteur diesel optionnel dans les SLE et SLT. Seul engin du genre parmi les VUS compacts, ce quatre cylindres de 1,6 litre fait miroiter une consommation combinée (Ressources naturelles Canada) de seulement 7,4 L/100 km! C’est l’équivalent de la soif d’une voiture compacte... dans un utilitaire à traction intégrale. Les 137 chevaux ne battront aucun record, mais le couple de 240 livres-pied à 2 000 tours/minute permet de suivre aisément le flot de la circulation.

Soyez toutefois avertis : cette motorisation est nettement plus bruyante en accélération que les deux moteurs à essence. Si vous aimez le ronronnement typique d’un diesel, vous serez servis, d’autant plus que la transmission à six vitesses qui lui est jumelée étire beaucoup plus les rapports que la neuf vitesses des autres modèles.

Grâce à son moteur de 2 litres doux, à sa boîte à neuf rapports exemplaire et à un roulement très silencieux, le Terrain 2018 montre un raffinement qu’on ne connaissait pas aux anciens VUS compacts de GM. Il s’agit d’un véhicule serein, nettement plus axé sur le confort que sur les exploits en virage. Ne vous y trompez pas : la suspension assure une bonne tenue de route, mais la caisse penche un peu trop et la direction s’avère trop engourdie pour inciter à la conduite sportive.

Les conducteurs qui recherchent une expérience plus dynamique devront se tourner vers un Ford Escape, un Mazda CX-5 ou, à la limite, un Toyota RAV4. La démarche placide du Terrain devrait plaire aux autres.

Fiche technique