
GMC Sierra 2017
Pas besoin de la coûteuse version Denali pour le grand confort…
L'essentiel à retenir
Points positifs
- Roulement stable et silencieux
- Suspension bien équilibrée
- Transmission à 8 rapports bien adaptée
- Sièges confortables
- Commandes simples
- Vaste choix de modèles et d’options
Points négatifs
- Transmission à 6 rapports lente
- Freinage difficile à doser
- Forte consommation
- Position de conduite à revoir
- Certains équipements populaires non offerts
Survol
General Motors a renouvelé la camionnette GMC Sierra et son clone, le Chevrolet Silverado, il y a déjà trois ans. Le constructeur leur a tout de même apporté plusieurs changements en 2015 et 2016, dont une révision esthétique et l’ajout d’une transmission automatique à huit rapports dans les modèles haut de gamme. Le freinage automatique d’urgence optionnel constitue la principale nouveauté pour 2017, alors que la gamme comprend toujours deux rouages d’entraînement, trois types de cabines et autant de moteurs.
Les GMC Sierra à cabine courte et à cabine double sont assemblées en Indiana, tandis que les versions à cabine d’équipe proviennent soit du Michigan, soit du Mexique (comme celle que nous avons essayée).
Verdict
Le GMC Sierra frappe peut-être moins visuellement que certains rivaux, mais il se reprend amplement sur le plan du confort. Heureusement, nul besoin de recourir à la très chère version Denali de notre essai – et à ses amortisseurs magnétiques – pour profiter de ce comportement routier sain. Souhaitons toutefois que GM installe au plus vite la transmission à huit rapports dans tous les modèles, parce qu’elle donne aux GMC Sierra et Chevrolet Silverado la souplesse et la vivacité qui leur fait défaut avec la boîte à six vitesses.
Évaluation
Carrosserie, habitacle et espace de chargement
Accès ardu à la haute cabine. Des marchepieds s’imposent, mais il vaut mieux éviter les modèles rétractables optionnels dans la version Denali : ils coûtent cher et résisteront mal à l’hiver québécois.Cabine multiplace amplement logeable pour quatre adultes de grande taille. Un cinquième serait même relativement à l’aise à la place centrale grâce au plancher presque plat, mais il lui manquerait la protection d’un appuie-tête central. Ancrages supérieurs de sièges d’autos pour enfants faciles d’accès; les ancrages inférieurs LATCH sont toutefois enfouis trop loin entre le coussin et le dossier de la banquette.
Les sièges avant larges et bien rembourrés accommodent aisément tous les physiques, mais ils fournissent très peu d’appui latéral en virage. Position de conduite adéquate sans plus : la forte inclinaison horizontale du volant – il est plus près du tableau de bord à gauche qu’à droite – a déplu à certains de nos essayeurs. De plus, son réglage télescopique n’est offert que dans certaines versions. Enfin, le repose-pied quasi inexistant entraîne un manque de soutien pour la jambe gauche.
Banquette arrière très bien rembourrée; places latérales assez enveloppantes. Soutien adéquat pour les cuisses grâce à l’assise haute. On peut faire pivoter celle-ci vers le haut en deux sections (60/40) pour créer un vaste espace de rangement du plancher jusqu’au plafond.
Cabine classique livrable avec une caisse de 195 cm de longueur (6 pieds 5 pouces) ou une version longue de 240 cm (8 pieds). Cabine double livrable avec la caisse de 195 cm seulement. Cabine multiplace livrable avec une caisse courte de 170 cm (5 pieds 8 pouces) ou avec la caisse de 195 cm. Dans tous les cas, la largeur est de 127 cm (50 pouces) entre les roues et de 263 cm (64 pouces) au total. La hauteur atteint 53 cm (21 pouces) sous le rebord de la caisse.
L’ouverture amortie du panneau facilite sa manipulation. Le verrouillage central commande dorénavant sa serrure, une fonction pratique encore absente de certains concurrents. De très commodes ouvertures à chaque extrémité du pare-chocs servent de marchepieds pour faciliter l’accès à la boîte.
Finition et commodités
Assemblage et finition de bon aloi, particulièrement dans les versions haut de gamme, dont le tableau de bord comporte des matériaux souples. Les Sierra SLE et supérieurs sont offerts avec trois choix d’agencements de teintes sans supplément; le modèle de base a des garnitures deux tons noires et grises, mais l’absence de contrastes métallisés le fait paraître moins chic.Tableau de bord sobre et fonctionnel, à l’image du design extérieur. Commandes simples et faciles d’accès. Certaines sont toutefois très traditionnelles : le sélecteur de vitesses demeure sur la colonne de direction dans tous les modèles, alors que plusieurs concurrents en proposent un au plancher ou sur la console centrale. De la même manière, un levier mécanique commande encore le boîtier de transfert dans le modèle de base (le système électronique des autres versions est optionnel). L’interrupteur des essuie-glaces se trouve toujours sur le levier des clignotants plutôt que sur un levier dédié à droite du volant, pourtant plus pratique. Enfin, GMC ne propose le démarrage sans clé dans aucun Sierra, pas même dans le luxueux Denali.
En revanche, l’écran tactile de 20,3 cm (8 pouces) des modèles SLE et supérieurs est tout ce qu’il y a plus moderne et facile d’emploi, notamment grâce à la présence de « vrais » boutons pour les fonctions de base. Les interfaces Apple CarPlay et Android Auto sont au programme, ainsi qu’un accès Internet 4G LTE intégré (l’abonnement à un forfait est requis pour cette fonction). Par ailleurs, le système s’accompagne de pas moins de quatre ports USB, de quatre prises 12 volts et même d’une prise optionnelle de 120 volts.
Ces points d’alimentation renforcent le fort aspect pratique de l’habitacle, d’autant plus qu’ils se conjuguent à une foule d’espaces de rangement (vide-poches multiples dans les portières, boîte à gants double, immense coffret sous l’accoudoir central, grand espace ouvert sur la console). On s’attendrait toutefois à ce que les passagers arrière de la cabine multiplace profitent de commodités comme des sièges chauffants ou des bouches de ventilation, mais ces caractéristiques brillent par leur absence même dans les modèles les plus chers.
Caractéristiques de sécurité
- Freins antiblocages avec répartition électronique de la puissance et assistance au freinage d’urgence
- Régulateur de stabilité avec système antipatinage
- Coussins gonflables frontaux
- Coussins gonflables latéraux avant
- Rideaux gonflables latéraux
- De deux à six appuie-tête (selon la configuration de sièges retenue)
- Système de surveillance de la pression des pneus
- Caméra de recul (de série dans les SLE, SLT et Denali, optionnelle dans le Sierra de base)
- Alerte de suivi de voie et alerte de collision frontale imminente (optionnelles dans les SLE, SLT et Denali)
Résultats aux tests de protection à l'impact
National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA)Note globale: 5 / 5
Frontal: 5 / 5
Latérale: 5 / 5
Capotage: 4 / 5
Insurance Institute For Highway Safety (IIHS)
Frontal: 4 / 4
Frontal à faible chevauchement: 3 / 4
Latéral: 4 / 4
Arrière: 4 / 4
Résistance du toit: 4 / 4
Visibilité
Généralement bonne grâce aux grandes glaces et aux formes carrées de la carrosserie, qui permettent de bien en situer les extrémités. Les rétroviseurs pourraient toutefois être un peu plus grands (surtout en hauteur). La lentille à grand angle facilite les changements de voie, mais il faut se demander pourquoi elle n’existe que du côté conducteur. D’ailleurs, on pourrait s’attendre à ce que la version Denali à plus de 70 000 $ soit munie d’un système de surveillance électronique des angles morts, mais celui-ci ne figure pas au catalogue.Enfin, toute camionnette devrait offrir une caméra de recul de série pour compenser la hauteur de la partie arrière et la longue distance qui la sépare du conducteur; or, elle est encore optionnelle dans le modèle de base.
Moteur et boîte de vitesses
Moteur V8 de 5,3 litres doux, peu bruyant et bien adapté à la plupart des situations. Il semble toutefois moins puissant à bas et à moyen régimes que les moteurs équivalents de certains concurrents du Sierra.C’est particulièrement vrai avec la transmission automatique à six rapports des modèles de base et SLE : elle passe trop vite aux vitesses supérieures et se montre souvent lente à rétrograder.
Exempte de cette paresse, la boîte à huit rapports des versions SLT et Denali – d’abord apparue dans la Chevrolet Corvette 2014 – améliore les performances au point de transformer le caractère du Sierra. Souhaitons que GMC l’offre bientôt de série dans tous les modèles... en s’assurant d’éliminer le cognement agaçant qui se manifeste parfois quand elle repasse au premier rapport (par exemple, à un panneau d’arrêt ou dans la circulation dense).
D’après les cotes de Ressources naturelles Canada, la transmission à huit vitesses fait augmenter la consommation combinée d’environ 1 L/100 km. Nous avons cependant noté l’effet inverse en conduite réelle : notre Sierra Denali 2017 a requis 14 L/100 km, tandis qu’un Chevrolet Silverado 2014 équivalent, mais équipé de la boîte à six rapports, avait consommé 15,1 L/100 km dans des conditions semblables.
Cela dit, l’économie de carburant des camionnettes varie beaucoup non seulement en fonction du style de conduite, mais aussi de la configuration retenue (rouage à deux ou à quatre roues motrices, type de cabine, rapport de pont, etc.).
Comportement routier
Comportement souple et stable, orienté vers la capacité de charge sans sacrifier le confort. Roulement généralement doux, sauf pour d’occasionnelles réactions fermes à vitesse urbaine; le train arrière sautille parfois légèrement au passage de bosses abruptes lorsque la caisse est vide. Les amortisseurs adaptatifs magnétiques du modèle Denali effacent presque complètement ces légers irritants.Ils maîtrisent aussi davantage le roulis en virage, ce qui améliore l’agilité. La direction précise et linéaire bénéficie de la présence de gros pneus de 20 pouces, mais elle demeure très légère, même à vitesse de croisière.
Grand diamètre de braquage caractéristique d’une camionnette. Freinage puissant et assez résistant à l’échauffement, que la pédale dure rend cependant difficile à doser. Excellente insonorisation générale.
Boîtier de transfert automatique de série dans tous les Sierra 4x4 sauf la version de base, qui se contente d’un levier sur le plancher. Le boîtier automatique est préférable parce qu’il ne nécessite aucune intervention du conducteur.
Inspection
Nous avons noté les éléments suivants lors de notre passage dans un centre d’inspection automobile de CAA-Québec :- Accès facile à la plupart des éléments qui peuvent nécessiter un entretien ou un remplacement, à l’exception de la jauge d’huile, située trop loin vers l’arrière du moteur, et des filtres à air, dont les boîtiers sont retenus par des vis
- Bougies toujours alimentées par des câbles malgré le recours à des bobines indépendantes (de tels câbles deviennent souvent sensibles à l’humidité avec le temps, ce qui peut entraîner des ratés d’allumage)
- Plusieurs connecteurs électriques exposés aux projections de la route sous le véhicule et sous le capot, qui manque de joints d’étanchéité
- Réservoir de lave-glace situé du côté conducteur, ce qui rend l’appoint d’urgence dangereux en bordure de la route
- Batterie située à droite du compartiment moteur, avec de l’espace pour une seconde du côté conducteur; bornes de survoltage faciles d’accès
- Suspension, plateforme et différentiels très robustes
- Crochets et œillets de remorquage multiples sur et sous le véhicule