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Essai routier

CHEVROLET Blazer 2022

L’un des VUS intermédiaires les plus agréables à conduire du moment

24 mars 2022

L'essentiel à retenir

Points positifs

  • Excellent équilibre confort-tenue de route
  • Boîte de vitesses exemplaire
  • Moteur V6 doux et puissant
  • Direction précise
  • Rouage intégral efficace
  • Commandes simples

Points négatifs

  • Espace arrière tout juste correct
  • Coffre décevant
  • Visibilité arrière médiocre
  • Surveillance des angles morts optionnelle
  • Quelques lacunes d’équipement

Survol

Chevrolet a annoncé l’arrivée d’un Blazer 100% électrique pour 2024, mais d’ici là, la version à essence poursuit sa route. Même si de légères retouches esthétiques pointent à l’horizon 2023, la recette principale restera la même que cette année. Nous avons donc tout de suite repris contact avec cet utilitaire intermédiaire à cinq places, concurrent entre autres des Ford Edge, Honda Passport et Jeep Grand Cherokee. Comme la plupart des Chevrolet Blazer contemporains, notre modèle d’essai était muni d’un V6, de la traction intégrale et d’une capacité de remorquage de 2041 kg (4500 lb).

Avec son échelle de prix d’environ 42 000$ à 56 000$, le Chevrolet Blazer s’inscrit en plein centre de son créneau. Seul les Hyundai Santa Fe et Nissan Murano affichent une étiquette plus abordable à équipement similaire, mais le premier n’offre pas de moteur V6, tandis que le second n’a pas subi de refonte depuis longtemps.

General Motors assemble le Chevrolet Blazer au Mexique.

Verdict

Près de trois après son retour sur le marché, le Chevrolet Blazer continue de se démarquer par son agrément de conduite. Peu de rivaux affichent un aussi bel aplomb routier ou un groupe motopropulseur aussi raffiné que lui. Certes, plusieurs concurrents l’emportent sur le plan de l’espace intérieur et de la polyvalence, deux critères importants pour les amateurs de multisegments. Le Blazer fait tout de même habilement le pont entre les capacités plus restreintes d’un VUS compact à quatre cylindres et le grand format d’un intermédiaire à sept places.

Évaluation

Carrosserie, habitacle et espace de chargement

Le Chevrolet Blazer est plus long de 21 cm que le Chevrolet Equinox, avec un empattement supérieur de 14 cm. Malgré cela, son habitacle n’est réellement plus logeable qu’en largeur. Même s’il conviendra à quatre adultes, ceux-ci ne s’y sentiront pas aussi à l’aise que dans la majorité des autres utilitaires intermédiaires à cinq places.

Ils auront également moins d’espace pour déposer leurs bagages dans le coffre du Blazer que dans celui de plusieurs concurrents. Ici, il faut pointer du doigt la hauteur du plancher et la forte inclinaison de la lunette arrière. Les dossiers de la banquette se rabattent à la façon 60/40 pour allonger la surface de chargement, mais encore là, certains rivaux poussent plus loin la polyvalence en offrant une section centrale repliable séparément.

C’est à l’avant que les occupants se trouveront le plus choyés, grâce à des sièges aussi bien rembourrés qu’ils soient couverts de tissu ou de cuir. Leur soutien demeure au rendez-vous même lors de longs trajets; d’ailleurs, l’appui lombaire et celui pour les cuisses du côté conducteur sont réglables dans toutes les versions. La position de conduite est surélevée, mais pas trop perchée; les accoudoirs et le repose-pied bien placés renforcent l’agrément de conduite.

Le tableau de bord marie adroitement style original et aspect fonctionnel. Par exemple, les bouches de ventilation centrales rappellent directement la sportive Camaro, alors que leur contour sert de molette pour régler la température de l’habitacle. La ventilation présente d’ailleurs des boutons bien à elle; même s’ils sont trop petits, ils demeurent plus faciles d’accès que des commandes intégrées dans un écran tactile.

Dans le cas du Blazer, cet écran mérite des éloges pour sa clarté et son organisation logique, encore là appuyée par des touches physiques pour les fonctions principales. Seule une molette de syntonisation manque à l’appel. Même si la surface de 8 pouces fait bien l’affaire, l’écran de 10 pouces promis pour 2023 mettra le Blazer à la page.

Chevrolet inclura aussi la recharge sans fil pour appareil mobile sans frais supplémentaire dans les versions RS et Premier, alors que cette caractéristique fait actuellement partie d’un ensemble à 1995$. Souhaitons qu’il la rende au moins optionnelle dans les modèles LT et Grande expédition et qu’il fasse la même chose avec le volant chauffant, lui aussi cantonné aux finitions les plus chères cette année.

D’ailleurs, ce volant chauffant ne figure au catalogue qu’en théorie: en raison de la pénurie de puces électroniques qui touche toute l’industrie automobile, Chevrolet l’a temporairement retiré de certains Blazer construits depuis l’automne 2021. Il en va de même des sièges avant ventilés et des sièges arrière chauffants, que les concessionnaires pourront toutefois réactiver une fois les pièces disponibles.

Caractéristiques de sécurité

  • Freins antiblocage avec répartition électronique de la puissance et assistance au freinage d’urgence
  • Régulateur de stabilité avec système antipatinage
  • Coussins gonflables frontaux
  • Coussin gonflable pour les genoux du conducteur
  • Coussins gonflables latéraux avant
  • Rideaux gonflables latéraux
  • Cinq appuie-tête, réglables aux places latérales et rétractable à la place centrale
  • Alerte de présence possible sur la banquette arrière
  • Système de surveillance de la pression des pneus avec signal de pression adéquate
  • Caméra de recul
  • Alerte de collision frontale imminente
  • Freinage automatique d’urgence (jusqu’à 80 km/h)
  • Freinage automatique d’urgence (à toutes les vitesses) avec régulateur de vitesse adaptatif (optionnels dans les RS et Premier, non offert dans les LT et Grande expédition)
  • Alerte de sortie de voie avec correction automatique de la trajectoire
  • Allumage automatique des feux de route
  • Système de surveillance des angles morts avec alerte de circulation transversale arrière (de série dans les versions Grande expédition, RS et Premier, optionnelles dans la LT)
  • Système de surveillance périphérique (optionnel dans les Grande expédition, RS et Premier, non offert dans la LT)

Résultats aux tests de protection à l'impact


National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA)
Note globale: 5 / 5
Frontal: 5 / 5
Latérale: 5 / 5
Capotage: 4 / 5

Insurance Institute For Highway Safety
(IIHS)
Frontal: 4 / 4
Frontal à faible chevauchement:
- côté conducteur: 4 / 4
- côté passager: 4 / 4
Latéral: 4 / 4
Arrière: 4 / 4
Résistance du toit: 4 / 4

Visibilité

Ce n’est pas un point fort du Chevrolet Blazer, particulièrement sur les côtés et vers l’arrière, en raison de la petite surface vitrée, des très larges montants du toit et des trop petits rétroviseurs. La surveillance des angles morts compense en partie, mais elle est incluse dans un ensemble optionnel à 1595$ dans la version LT. Chevrolet devrait l’offrir de série dans un véhicule de cette catégorie.

Phares: les phares au xénon livrés de série ont obtenu une mauvaise note (1 sur 4) de l’Insurance Institute for Highway Safety: les feux de croisement créent trop d’éblouissement et les feux de route sont trop faibles. Les phares DEL optionnels dans les versions RS et Premier éclairent une bonne distance générale, mais eux aussi éblouissent trop les autres conducteurs, de sorte qu’ils ont reçu une note de 2 sur 4.

Mécanique

General Motors (GM) emploie la même plateforme pour tous ses utilitaires à moteur transversal, sauf les petits Buick Encore et Chevrolet Trailblazer. Tout comme les Cadillac XT5 et GMC Acadia, le Chevrolet Blazer utilise la version médiane de cette architecture, à laquelle sont boulonnées une servodirection électrique et une suspension indépendante aux quatre roues.

Le Chevrolet Blazer LT de base arrive avec deux roues motrices et un quatre cylindres turbo de 2 litres, apparu dans la série en 2020. Ce moteur peut aussi s’accompagner d’un rouage intégral pour 2900$. L’écrasante majorité des acheteurs opte cependant pour le V6 de 3,6 litres, qui est livré seulement avec quatre roues motrices.

En service depuis longtemps chez GM, ce moteur fournit 80 chevaux de plus que le quatre cylindres, en plus d’une bonne dose de discrétion et de souplesse. Il ajoute aussi 454 kg (1000 lb) à la capacité de remorquage, qui atteint alors 2041 kg (4500 lb). Pour toutes ces raisons, le V6 vaut amplement les 595$ qu’il ajoute à la facture d’une version LT. Et ce, même s’il consomme 1,1 L/100 km de plus que le moteur de 2 litres, selon Ressources naturelles Canada.

Les trois autres niveaux de finition sont livrés de série avec cette motorisation. Notre essai mené lors des grands froids de janvier s’est soldé par une consommation de 12,8 L/100 km; c’est nettement supérieur à la cote officielle combinée ville-route de Ressources naturelles Canada, mais notre exemplaire tout neuf – il n’avait que 7 km au compteur au début de l’essai! – n’était pas rodé.

La seule boîte de vitesses au programme compte neuf rapports; elle s’accompagne d’un mode manuel accessible par un interrupteur sur le levier. Cette fonction est surtout pratique pour le remorquage ou pour obtenir du frein moteur en terrain montagneux.

Les Blazer LT, Grande expédition et Premier sont munies d’un rouage intégral à prise temporaire qui engage principalement le train avant en conduite normale. Les roues arrière s’animent en accélération, en conduite sportive et, bien entendu, lorsque celles de l’avant perdent leur adhérence. Le système de la version RS découle du même principe, mais son double embrayage permet de faire varier la répartition du couple entre les roues arrière.

Impressions de conduite

Si vous avez déjà conduit la précédente génération du Chevrolet Blazer, abandonnée à la fin de 2005, oubliez tout de suite sa suspension molle et sa direction aussi vague qu’imprécise. Au contraire, le modèle actuel constitue l’un des VUS intermédiaires les plus adroits et agréables à conduire du moment.

Cela commence par un moteur V6 doux et musclé, surtout à partir de 3500 tours/minute. Le qualifier de discret serait exagéré, mais sa sonorité reste plaisante sur toute la plage de puissance. Cette dernière montre un certain creux à bas régime, mais l’étagement modèle de la transmission relègue cette contrainte aux oubliettes.

Toujours fluide et prête à rétrograder, cette boîte évite toutes les hésitations et à-coups trop fréquents avec les transmissions à huit, neuf ou dix rapports. Il s’agit d’une des références sur le marché, toutes marques et origines confondues.

Le comportement routier accentue le plaisir grâce à l’impressionnant équilibre entre confort et tenue de route. La suspension absorbe les défauts de la chaussée sans brusquer les occupants, tandis que la caisse reste stable en virage et sur de petites bosses successives. En hiver, le rouage intégral impressionne par ses réactions rapides, mais pas trop brusques, qui rendent la conduite sûre et rectiligne.

La direction communique assez peu de sensations de la route, mais cela n’enlève rien à sa précision ni à son assistance bien dosée. Notre exemplaire tenait très bien le cap à vitesse de croisière en dépit de la présence de pneus d’hiver. Une insonorisation de bon aloi complète ce portrait très positif.

En fait, le seul reproche digne de mention touche les freins, dont la pédale trop ferme rend la modulation difficile. Ladite pédale est aussi placée beaucoup plus haut que l’accélérateur, ce qui pourrait surprendre certains conducteurs.

Autres faits saillants

Assistance à la conduite: régulateur de vitesse optionnel seulement dans les deux versions les plus chères. GM permet désormais de revenir à un régulateur classique en maintenant un bouton enfoncé. Alerte de sortie de voie efficace et programmable.

Fiche technique