Automobilistes: une cible de choix pour le financement du transport collectif
À compter de 2020, les automobilistes de la banlieue montréalaise devront payer un montant supplémentaire de 50$ pour leur immatriculation, comme c’est déjà le cas sur l’île depuis 2011. C’est ce que les maires et mairesses des villes membres de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), sauf un, ont voté dans le but d’augmenter le financement du transport en commun.
Autrement dit, pour les résidents de Montréal et de sa couronne, le simple fait de posséder un véhicule, sans égard à l’utilisation qu’ils font du transport collectif, signifiera qu’ils devront contribuer un peu plus que les autres citoyens pour permettre aux élus de développer le transport en commun.
CAA-Québec se désole d’une telle décision, à laquelle il s’est toujours opposé. Cette taxe additionnelle est punitive et inéquitable.
Une facture déjà salée
Les automobilistes contribuent déjà largement au financement du transport en commun, notamment en payant la taxe sur l’essence qui équivaut à 3 cents du litre. En tout et partout, en 2017-2018, la contribution des automobilistes pour le transport en commun s’élevait à 1,55 milliard de dollars.
Selon CAA-Québec, il faut que nos réflexes changent, que nous explorions de nouvelles avenues. Taxer de nouveau les automobilistes de cette manière donne l’impression que nos élus sont à court d’idées pour financer le transport collectif. La mobilité doit être repensée, oui, mais pas encore une fois au détriment d’une classe de citoyens qui font déjà des efforts financiers importants pour soutenir le réseau dans son ensemble.
La transparence est de mise
Devant l’imposition de cette taxe qui n’est pas sans conséquences pour les contribuables, les villes devront faire preuve de la plus grande transparence quant à l’utilisation des fonds. Qu’adviendra-t-il de ce nouvel argent? Si c’est la direction que la CMM désire prendre, elle devra inévitablement se montrer sans reproche face à tous ces automobilistes qui paient toujours plus pour le transport collectif sans nécessairement pouvoir profiter d’options de transport en commun plus efficaces.