Que faire avec l’auto de Vincent…et les 600 000 autres?
À 23 ans, Vincent n’avait toujours pas son permis de conduire. Jusqu’à récemment, il étudiait, travaillait, et sortait en métro ou en bus. Puis un jour, sa réalité a changé, ses besoins ont évolué... hors de la zone de métro. Alors : hop le permis de conduire et la Corolla 2008, une bonne affaire trouvée sur les petites annonces. Il s’est tourné vers l’auto, comme vous, moi et des millions d’autres.
Vincent reconnaît que l’auto a plusieurs avantages, mais il sait que ce moyen de transport a un plus grand impact sur l’environnement que l’autobus par exemple. Quand on lui a demandé s’il l’entretenait bien son auto, il a répondu bien sûr. Pourtant, on a remarqué des pneus sous-gonflés et la gênante lumière «check engine» allumée dans son tableau de bord, deux situations qui se produisent assez souvent et qui se traduisent par une surconsommation de carburant.
Nous le savons grâce à notre plus récente étude sur les véhicules âgés de huit ans et plus. Trois sur 10 ont échoué aux tests environnementaux. Résultat? En proportion sur le parc actuel, ce sont potentiellement 600 000 autos qui polluent plus qu’elles ne devraient et, pour la plupart, surconsomment… Ça signifie des milliers de tonnes de CO2 polluant et des millions de dollars gaspillés. Et quand on pense à l’âge moyen du parc auto, soit plus de 7 ans et qui continue de prendre de l’âge, on comprend l’importance de l’enjeu!
Mais que faire? Retirer 600 000 véhicules de la route? Pas réaliste! Les idéaux se heurtent vite à la réalité lorsqu’il est question de transport. Vincent sait que les réparations nécessaires coûteraient possiblement des centaines de dollars qu’il n’a pas budgétés. Que faire? Se résoudre à polluer?
À CAA-Québec, on a bien réfléchi à cette problématique et au fait qu’il n’existe pas au Québec de programme de contrôle des émissions polluantes des véhicules comme en Californie et en Ontario notamment. Ce qu’on propose, c’est d’utiliser une partie de l’argent du Fonds vert pour aider à l’entretien des véhicules âgés de huit ans et plus. L’idée : créer un programme volontaire d’inspections environnementales, pour que les propriétaires aient accès à des inspections à faible coût, et à des réparations en partie subventionnées, un peu à l’image du programme éco énergétique RénoVert.
Vous l’aurez compris, Vincent n’existe pas, mais sa situation est bien réelle et si fréquente qu’elle justifie la création d’un tel programme.
Les automobilistes contribuent en bonne partie au financement du Fonds vert, pourquoi ne pas les aider concrètement à faire leur part? Chose certaine, nous allons poursuivre nos efforts afin de convaincre les pouvoirs publics qu’aider les automobilistes à réduire leurs émissions polluantes, c’est gagnant-gagnant!
Une animation qui dit tout!
